QUI EST Kashetu Kyenge
Le 27 avril 2013, elle est nommée ministre pour l’Intégration, sans portefeuille, du gouvernement de grande coalition d’Enrico Letta. Elle prête serment devant le président de la République, Giorgio Napolitano, et le président du Conseil, Enrico Letta, le lendemain, au palais du Quirinal. Elle devient alors la première ministre d’origine africaine à entrer dans l’exécutif italien1.
Sa prise de fonction fait l’objet de nombreux commentaires ou actes racistes2, xénophobes ou sexistes, le député européen de la Ligue du Nord Mario Borghezio insinuant même qu’elle devait son entrée au gouvernement à des relations sexuelles avec un membre du Parti démocrate. Le gouvernement a décidé d’ouvrir une enquête après la diffusion de ces propos3. À la suite d’un fait divers tragique impliquant un immigré clandestin ghanéen en mai 2013, Matteo Salvini membre de la Ligue du Nord accuse « la ministre de couleur d’instigation à la violence à partir du moment où elle dit que la clandestinité n’est pas un délit »4. En juillet 2013, le vice-président du Sénat, Roberto Calderoli, la compare à un orang-outan ; des propos sévèrement condamnés par l’ensemble des personnalités politiques italiennes, dont la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini. Calderoli se plaint à présent d’être victime d’un sort que, pour venger sa fille, le père de Cecile Kyenge aurait jeté sur lui. Depuis il ne cesserait d’être accablé de malheurs et il voudrait que l’auteur de cette malédiction la retire5. Ce à quoi Cécile Kyenge répond qu’elle est bonne catholique et ne croit pas à la sorcellerie.
Elle est élue député européen d’Italie de la 8e législature le 25 mai 2014