Centenaire de la bataille du Chemin des Dames : du Poilu au FELIN
Il y a cent ans débutait la terrible bataille du Chemin des Dames, un épisode tristement célèbre de la Première Guerre Mondiale. Ce centenaire donne l’occasion de revenir sur l’évolution de l’équipement du fantassin français depuis le début du XXème siècle. De l’uniforme aux couleurs vives de 1914 au système de combat FELIN (Fantassin à Equipements et Liaisons INtégrés) d’aujourd’hui, développé par Safran Electronics & Defense – un système complet et connecté, intégrant de nombreuses technologies de pointe… Suivez le guide.
L’équipement du fantassin français pendant la Première Guerre mondiale
Avant la Première Guerre mondiale, et durant les premiers mois de celle-ci, le fantassin français portait un uniforme bleu et rouge très voyant. Les contraintes de la guerre de tranchées ont fait apparaître le besoin d’une tenue plus discrète, marquant ainsi la naissance du concept de camouflage. Dès 1915, l’armée française a adopté l’uniforme dit « Bleu Horizon », une couleur qui permettait aux fantassins de mieux se fondre dans le décor.
L’équipement du fantassin français aujourd’hui
Aujourd’hui, le système du combattant FELIN a poussé très loin le concept de discrétion en permettant au soldat d’adapter ses équipements à sa mission, ce qui le rend plus mobile et plus performant. Ainsi, son gilet de combat peut adopter 4 configurations textiles distinctes tout en conservant ses protections balistiques et ses moyens électroniques.
Matières & Matériaux
De quoi était fait l’équipement du Poilu ?
Sur la balance, l’équipement du soldat français de 1914-1918 était parmi les plus lourds – près de 30 kg. L’uniforme et le « barda » du Poilu se caractérisaient par une quantité de matériaux rigides et peu pratiques : acier, cuir, velours… Un système de sangles fut néanmoins mis en place pour permettre aux soldats de mieux répartir leur charge.
Quelles nouveautés grâce au système de combat FELIN ?
Actuellement, le système FELIN allie des matériaux légers, résistants et souples à une structure modulaire adaptable à chaque type de mission. L’objectif : faciliter les déplacements du soldat tout en lui assurant une grande capacité d’emport et une sécurité maximale grâce notamment à un gilet de protection balistique et à une protection balistique des articulations (épaules, coudes, genoux, mains).
Une autre innovation caractéristique du système FELIN réside dans le traitement du tissu utilisé pour l’uniforme, rendu, respirant, résistant au feu, déperlant et assurant une protection contre les insectes nuisibles comme les moustiques et les tiques.
Le casque
Du képi aux premiers casques…
La Première Guerre mondiale marque la disparition du képi et l’apparition du casque, permettant ainsi de limiter les blessures à la tête. Néanmoins, le casque Adrian distribué à l’époque était fabriqué dans un acier très lourd, et brillait au soleil : pas très discret !
Et aujourd’hui ?
L’actuel système FELIN équipe quant à lui les soldats français d’un casque composé de couches de textiles composites, assurant ainsi une protection maximale. Ces casques sont équipés de systèmes de vision déportée, opérationnels de jour comme de nuit. Cet équipement permet de restituer les images captées vers les écrans dont est équipé le soldat et vers le centre de commandement. Un bandeau communiquant avec ostéophone (appareil qui permet la propagation du son jusqu’à l’oreille interne via les os du crâne) donne la possiblité au soldat de rester en contact permanent avec le reste de son unité.
Technologies intégrées & systèmes d’armes
Le gilet tactique du système FELIN est équipé d’une plate-forme électronique portable permettant au soldat d’échanger en temps réel des données avec le reste de son unité. En effet, grâce à sa radio individuelle, il peut envoyer ou recevoir des coordonnées GPS, des images transmises par les différents systèmes de vision, et bien évidemment des communications orales.
A cela s’ajoutent plusieurs sources individuelles d’énergie pour alimenter le système, telles que des batteries rechargeables qui assurent 24 heures d’autonomie ou encore un calculateur pour maîtriser l’alimentation de ses équipements.
Enfin, le fusil Lebel qui a équipé le soldat français pendant près de 50 ans, a été remplacé par trois systèmes d’armes rendus compatibles avec l’ensemble des fonctionnalités du FELIN : le fusil d’assaut, FAMAS, la mitrailleuse MINIMI ainsi que le fusil de précision FRF2. Toutes ces armes récentes ont été dotées par Safran Electronics & Defense de moyens d’observation Jour Nuit qui ont amélioré l’efficacité terminale des armes des Fantassins.