Et SI L’ON CONSTATAIT QUE LE DROIT DE VOTE pouvait être l’ennemi de la démocratie…
N’oublions pas que malgré la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, qui consacre l’égalité des droits fondamentaux entre les êtres humains, le droit de vote des femmes ne date que de 1946 !!! Mais le droit de vote est-il si démocratique que cela dans notre société dite « moderne » ? Mettre un bulletin dans une urne pour qu’il en sorte un candidat ou une liste et se voir diriger selon des règles que chacun n’a pas choisi, est-ce si démocratique que cela ? Est-ce une démocratie quand on remet les clefs à des dirigeants qui n’ont pas l’assentiment d’une majorité mais qui décide malgré le peuple ? Dans son application de désignation d’un pouvoir exécutif, le droit de vote ne fait en effet pas partie des droits naturels et imprescriptibles mais d’un droit que les sociétés modernes ont socialement établi pour désigner des représentants. Et notons qu’il s’agit bien de représentants, il n’a jamais été évoqué que nous votions pour des dirigeants.
En conséquence, le droit de vote tel qu’il s’exprime est faussement rattaché aux libertés… car heureusement l’individu est encore aujourd’hui libre de voter ou de ne pas voter. Tenter de culpabiliser ceux qui ne vont pas voter est une forme de manipulation inadmissible. Voter pour choisir des dirigeants dans le cadre d’un espace auquel on aspire, est légitime car il ne remet pas en cause le fond. Ainsi, si nous votons pour les choisir les dirigeants d’un club de pétanque ou de toute autre association, à partir du moment ou nous en sommes membre de manière volontaire, c’est que nous adhérons contractuellement à l’objet de l’association. Aussi pourquoi ne pas appliquer ce principe à l’objet « politique » ?