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UMP: UN MICRO DANS LE BUISSON

 

PATRICK BUISSON ANCIEN CONSEIL DE NICOLAS SARKOZY

PATRICK BUISSON ANCIEN CONSEIL DE NICOLAS SARKOZY

Après quinze ans de presse écrite, il s’oriente vers le conseil aux hommes politiques. Il devient conseiller de Jimmy Goldsmith et de Philippe de Villiers dont il dirige la campagne pour les élections européennes de 1994 et la campagne présidentielle de 1995, en axant les discours vers l’aile droite du RPR par l’affirmation du souverainisme. À la tête de sa société Publifact, il vend ses services à Alain Madelin et François Bayrou. Le gérant de cette société au chiffre d’affaires de 1,357 million d’euros (en 2008, résultat net : 0,602 million d’euros) est Jean-Pierre Buisson (1943– ). Dès 1986, il participe à la rédaction de l’accord de « cogestion » que le FN négocie avec Jean-Claude Gaudin, après le succès du Front national aux régionales en région PACA.

Il lance en 1996 la revue hebdomadaire Politique Opinion en association avec l’ensemble des directeurs des instituts de sondages, et anime à partir de 2000 la page « Opinion » du Figaro. Créateur et animateur de nombreuses émissions politiques sur LCI dont Le Club de l’opinion (1997-2000), Politoscopie (1999- 2000) puis 100 % Politique (à partir de 2001), en compagnie de David Pujadas. Créateur et animateur de Un livre, un débat en 2003, puis de Questions qui fâchent (à partir de 2005). Entre 2005 et 2007, il coanime ensuite l’émission hebdomadaire sur LCI intitulée Politiquement Show, et assure également l’émission Questions qui fâchent avec Michel Field.

Ayant prédit la victoire du « non » à 55 % au référendum français sur le traité constitutionnel européen, il est approché en 2005 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, qui en fait un de ses proches conseillers, équilibrant le gaullisme social d’Henri Guaino, rédacteur des principaux discours de sa campagne présidentielle. Sans poste officiel à l’Élysée, à sa demande, il demeure cependant un collaborateur très écouté du nouveau président de la République, et quitte l’antenne de LCI. Dès lors, Patrick Buisson guide les choix de Nicolas Sarkozy, notamment sur la création du ministère de l’Identité nationale (et de l’Immigration) ou encore dans la conquête du vote Front national via l’élaboration d’un discours sécuritaire ad hoc. À la tête du cabinet Publifact, Patrick Buisson a facturé en 2008 à l’Élysée un total de 130 autres factures pour des conseils, dont une quinzaine de sondages réalisés par OpinionWay et publiés par Le Figaro et LCI, pour un prix de 392 288 euros. Selon la Cour des comptes, le total de ses prestations a atteint la somme de 1,5 million d’euros pour l’année 2008. Le 23 juillet, le PS demande la création d’une commission d’enquête.

Décoré par le président de la République au titre de chevalier de la Légion d’honneur, le 24 septembre 2007, il dirige la chaîne Histoire (détenue à 100 % par le groupe TF1) depuis octobre 2007. Selon Le Monde, c’est sa proximité avec le président de la République qui aurait permis à la chaîne Histoire de recevoir, entre 2008 et 2009, 270 000 euros de la part du ministère de la Culture.

Le 21 janvier 2012, le pape Benoît XVI le promeut, dans la salle ducale du palais du Vatican, commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.

À la suite de l’échec de Nicolas Sarkozy en mai 2012 à l’élection présidentielle, ses choix idéologiques jugés par certains observateurs. comme « populistes » et ses conseils dans la campagne sont l’objet de diverses appréciations et polémiques. Selon Françoise Fressoz, éditorialiste du journal Le Monde, et le politologue Stéphane Rozès, la « droitisation » à laquelle il réussit à mener l’UMP a participé à provoquer le « dynamitage » de ce parti à la suite des élections pour le renouvellement de ses dirigeants au congrès de novembre 2012.

Il fait partie, avec Stéphane Fouks, Anne Méaux, Jacques Pilhan, Thierry Saussez, Jacques Séguéla, Claude Sérillon et Jean-Pierre Thiollet, des conseillers en communication qui ont joué ou jouent un rôle notable, dans les domaines politique, économique, social ou culturel, sur le territoire français.

Analyste et militant politique d’extrême droite, Buisson s’éloigne cependant de la politique active dès la fin de ses études et, après quelques années d’enseignement, se tourne pour l’essentiel vers le journalisme engagé d’extrême droite : Minute (19811987) dont il devient le correspondant à l’Assemblée nationale, puis pendant un an le directeur de la rédaction, Le Crapouillot, puis le plus modéré Valeurs actuelles, qu’il dirigera pendant six ans avant d’entrer à LCI.

En 1984, il publie avec Pascal Gauchon, ex-rédacteur en chef de Défense de l’Occident et ancien secrétaire général du Parti des forces nouvelles, le livre OAS, Histoire de la résistance française en Algérie, préfacé par Pierre Sergent, l’un des dirigeants de l’organisation. La même année, il publie un Album Le Pen, album photographique sur Jean-Marie Le Pen, coécrit avec Alain Renault, ancien secrétaire national du Front national et contributeur du journal Militant, ainsi que Le Guide de l’opposition, dans lequel il recense les partis et clubs de droite et d’extrême droite des villes de France.

Lorsqu’il dirige Minute de 1986 à 1987, il œuvre alors au rapprochement de toutes les droites, déclarant que « Le Pen, le RPR et le PR, c’est la droite. Souvent, c’est une feuille de papier à cigarettes qui sépare les électeurs des uns ou des autres. » Selon son analyse, « les électeurs du FN sont pour l’essentiel d’anciens électeurs du RPR déçus par le recentrage et l’évolution pro-européenne de Chirac, pour le reste d’anciens communistes nostalgiques du temps où le PC était conservateur, autoritaire et nationaliste. » Remercié de Minute, il devient directeur de la rédaction générale de Valeurs actuelles en 1987

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