NOMADISME AU SEIN DE L’ENTREPRISE : PHOTOGRAPHIE DES PRATIQUES EN 2014.
Mobilitis et Greenworking s’associent afin de réinvestiguer l’évolution des entreprises en matière de mobilité au travail. Une première collaboration qui permet d’enrichir leurs précédentes études respectives* en intégrant cette fois le point de vue des DRH pour compléter et nuancer celui des salariés. Si le nomadisme est une tendance pérenne, qui s’impose à tous, sa mise en œuvre dans la sphère de l’entreprise ne va pas encore de soi.
L’enquête intitulée « Nomadisme, bien-être et performance: quel bilan en 2014? », éclaire ainsi sur les enjeux, les perceptions et les pratiques réelles de ces nouvelles formes d’organisation du travail.
24 grandes entreprises et administrations françaises également interrogées
Une première étude quantitative, réalisée par OpinionWay et Mobilitis, sonde près de 900 salariés et plus de 300 DRH. A cette dernière s’ajoute un complément d’enquête qualitatif réalisé par Greenworking qui met en lumière les retours d’expérience de 24 grandes entreprises ou administrations françaises (représentant plus de 10 000 télétravailleurs) qui pratiquent le télétravail, à l’instar de Société Générale, Air Liquide, AXA, Groupama, le CNAV, le CNES ou encore Natixis et Siemens.
Un engouement massif mais un déploiement très progressif
Le phénomène n’a en effet rien d’anecdotique. « Le télétravail se développe fortement en France, 60% des entreprises du CAC40 l’expérimentent ou ont signé un accord. » souligne Cécilia Durieu, Directrice associée de Greenworking. « En revanche, les entreprises privilégient ensuite un déploiement progressif et maîtrisé du télétravail, avec des phases d’expérimentation pour un nombre limité d’entités ou de salariés durant 1 à 3 ans, voire plus. » ajoute l’experte.
Et un accompagnement trop souvent insuffisant, même s’il est jugé nécessaire par toutes les composantes de l’entreprise. Seuls 25% des managers ayant un membre de leur équipe travaillant à distance déclarent avoir reçu une formation. Et côté salariés, même constat : ceux qui ont bénéficié de mesures d’accompagnement sont minoritaires. Et quand elles sont mises en place, ces mesures se limitent la plupart du temps simplement à une participation financière de l’entreprise, une adaptation des outils technologiques mis à sa disposition et, dans une moindre mesure, à une formation adéquate.
La maison, l’autre domiciliation du travail
C’est un enseignement majeur de la réalité du télétravail, également mis à jour par l’étude. « Le télétravail est aujourd’hui quasi exclusivement pratiqué à domicile. Les entreprises ne sont pas encore intéressées par les tiers-lieux de travail pour une raison de coût et de confidentialité. Elles pourraient l’être à horizon 2018, une fois que le flex office (postes de travail non attribués), qui commence juste à être mis en place, sera généralisé » estime Cécilia Durieu. Les salariés plébiscitent également leur chez-eux. Reste à savoir s’il s’agit d’un vrai choix ou si cela résulte d’une méconnaissance des lieux de travail alternatifs ou d’une insuffisance de l’offre actuelle…
Un environnement de travail qui s’adapte lentement au nomadisme intra-entreprise
Le flex office ou desk-sharing (postes de travail non attribués) reste une organisation encore très peu développée. Il concernerait à peine 4% des salariés français. Quant aux espaces de réunion, d’échange et de partage ou aux zones permettant de s’isoler, de se concentrer, de se détendre, ils sont, selon les salariés, très insuffisants ou parfois même inexistants dans l’enceinte des sociétés.
« On ne DEVIENT pas Nomade du jour au lendemain »
C’est le constat réaliste que dresse le co-fondateur et président de Mobilitis. Heureux d’observer que l’envie et l’intérêt pour les nouvelles formes de mobilité au sein de l’entreprise sont bien là, Alexis Motte souhaite encourager les managers et directions des ressources humaines à franchir le pas. « Je suis surpris du décalage qui existe entre l’intérêt que ces derniers manifestent pour le télétravail, capable selon eux de moderniser véritablement l’organisation, et les mesures prises, encore très timides, pour le mettre en œuvre ces prochaines années ».
Si cet expert reconnaît que cela suppose une nouvelle forme de management à distance, reposant sur la confiance, et qu’une vraie migration culturelle doit s’opérer, il livre quelques facteurs de succès. « Implanter le nomadisme à l’intérieur de l’entreprise et hors ses murs est un travail de longue haleine, qui doit se construire avec des expériences pilotes, le soutien absolu des managers et d’autres sponsors internes ».
Travail a distance : L’ADHESION CHIFFRES A L’APPUI
Le télétravail, plus qu’une économie ou une simple contrepartie du temps de transport. Salariés (85%) et DRH (66%) s’accordent à penser qu’il représente une opportunité pour faire évoluer l’organisation du travail.
Travailler à distance, un atout en termes de recrutement. 66% des salariés reconnaissent que cette possibilité est un critère important lors de la recherche d’un nouvel emploi.
Des salariés prêts à réaménager leur temps et leur espace de travail. 84% d’entre eux veulent bien disposer d’un poste de travail d’une surface plus restreinte. Et 74% accepteraient de ne plus avoir de poste attribué au sein de leur entreprise en contrepartie d’une plus grande mobilité.
Pour plus d’informations sur l’étude « Nomadisme, bien-être et performance : quel bilan en 2014? », n’hésitez pas à nous contacter.
Les précédentes enquêtes de Mobilitis et Greenworking:
- Mobilitis : Les entreprises françaises et le coworking : perceptions, pratiques et attentes | Novembre 2011
- Mobilitis : Observatoire de la mobilité au travail : Pourquoi allez-vous au bureau pour travailler ? | Novembre 2012
- Mobilitis : Bien-être, performance et mobilité au travail : quelles relations ? | Novembre 2013
- Greenworking : Le télétravail dans les grandes entreprises françaises – comment la distance transforme nos modes de travail ?, étude réalisée pour le Ministère de l’Industrie auprès de 20 grandes entreprises représentant plus de 6000 télétravailleurs |2011-2012
Greenworking
Greenworking est un cabinet de conseil et formations en plein essor grâce à un positionnement innovant : « imaginer le travail de demain ». Spécialisé en innovation organisationnelle et managériale, Greenworking est notamment leader français de l’accompagnement des entreprises et des collectivités dans la mise en place du télétravail, du flex office et des tiers-lieux de travail. Greenworking investit dans la R&D via son Greenlab’ pour faire bénéficier aux entreprises et à leurs salariés des derniers enseignements en sciences cognitives. www.greenworking.fr
mobilitis
Mobilitis accompagne les entreprises et les organismes publics sur l’ensemble de leurs problématiques immobilières : conseil et stratégie, recherche et transaction, conception et réalisation de l’espace de travail, accompagnement social. La société se place exclusivement du côté des utilisateurs afin de défendre au mieux leurs intérêts, en toute indépendance. Co-fondée en 2000 par Alexis Motte, son Président et Pierre-André d’Ornano, Directeur général, la société a atteint un chiffre d’affaires de 14,3 M€ fin juin 2014, et compte actuellement 63 collaborateurs en France. Consultez son site internet : www.mobilitis.com