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Quand les chiffres de l’emploi divisent…

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EMPLOI – Suite à la baisse du chômage annoncé en Octobre, la France est divisée entre ceux qui y croient et les autres.

Après avoir annoncé le 26 Octobre une baisse de 0,7% du nombre de chômeurs sans activité entrant dans la catégorie A, les réactions ne se sont pas fait attendre. « Un meilleur chiffre du chômage tombe telle une feuille d’automne dans la campagne… électorale ». Voilà les propos de Dominique Bussereau, député LR, sur le réseau social Twitter. Une citation qui en dit long sur la crédibilité accordé aux chiffres officiels. Dans ces conditions, peut-on vraiment croire en une amélioration du marché du travail en France ?

 

En politique, tous les coups sont permis

D’après les prévisions financières de l’Unédic, le chômage se stabiliserait avant la fin de l’année pour finalement afficher sa première baisse depuis 2007 l’année prochaine. 8900 demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) disparaitraient donc des listes de Pôle Emploi d’ici fin décembre, soit 62 000 chômeurs supplémentaires, contre 189 000 en 2014. Pourtant, malgré ce résultat plutôt encourageant, de nombreuses personnes restent sceptiques. Dans un contexte de crise, comment près de 9000 personnes auraient-elles pu retrouver du travail alors que la situation des entreprises ne s’améliore pas ? C’est la grande question mystère à laquelle Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, semble avoir trouvé une réponse. Selon lui, il s’agirait bel et bien « d’une manip de plus dans les chiffres » « puisque toutes catégories confondues, on compte 1000 personnes supplémentaires » au chômage. Il faut dire que l’erreur de comptage de Pôle Emploi en Août 2013 n’a laissé personne indifférent. Si la gauche s’indigne des critiques lancées par ses opposants politiques, l’extrême-droite émet pourtant une théorie qui n’étonnerait personne. Dans un communiqué, Marine Le Pen a en effet indiqué que « les radiations administratives ont fait opportunément un bond de 25% en un mois ». 43 000 personnes auraient donc été radiées dans les catégories A, B et C. Le Ministère du Travail n’a pas démenti ces chiffres, sans pour autant appuyer la thèse soutenue par l’eurodéputée. Ces radiations « restent nettement moins nombreuses qu’il y a un an », a-t-il déclaré.

 

Faut-il y croire ?

En tant que Français, faut-il vraiment avoir confiance en ces prévisions ? Nul ne peut encore le dire. Toutefois, si les chiffres annoncés sont relativement encourageants pour l’avenir, une étude du Monde relativise toutefois cette baisse inespérée du chômage. En prenant en compte toutes les catégories (A, B, C), la France compte encore 5,4 millions de demandeurs d’emploi (dont 1800 supplémentaires en septembre), « un niveau record », peut-on lire dans cette étude. En revanche, une augmentation de 0,2% par rapport au trimestre précédent est à noter concernant le nombre d’emplois salariés, le faisant s’élever à plus de 17,8 millions. L’étude soulève également le problème des « défauts d’actualisation » et de la « cessation d’inscription » qui en résulte, certains déclarants (212 900 en Septembre) oubliant de s’actualiser comme ils devraient le faire chaque mois. Les radiations administratives sont aussi pointées du doigt. En Septembre, plus de 43 000 personnes auraient ainsi pu être retirées des listes sans forcément pouvoir affirmer avoir retrouvé un travail…

 

Les points de vue sont donc mitigés. Si certains semblent apprécier la bonne nouvelle, d’autres la prennent avec un peu plus de légèreté. Les prochains chiffres seront semble-t-il déterminants.

AG

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