DSK, un homme de scandales
Eclaboussé par plusieurs scandales, Dominique Strauss-Kahn, que tout le monde aime appeler de façon assez familière DSK, est un économiste et homme politique très apprécié des médias. Mais le connaissez-vous vraiment ?
Une enfance malsaine
De son nom complet Dominique Gaston André Strauss-Kahn, DSK est le fils de Jacqueline Fellus (journaliste d’origine ukrainienne et tunisienne) et de Gilbert Strauss-Kahn (conseiller juridique et fiscal et membre du Grand Orient de France). Dans un portrait diffusé sur France 3, le psychanalyste Gérard Miller remonte jusqu’à l’enfance de DSK afin de comprendre sa chute. Si l’on en croit le documentaire, le caractère de coureur de jupons fait partie intégrante de l’ADN des Strauss. DSK avait en effet un grand-père réputé pour ses infidélités et un autre, trompé cette fois par sa femme, qui avait accepté un ménage à trois avec l’amant. Son propre père ne cesse pas non plus de tromper sa mère. Rien de tout à fait sain pour un enfant.
Des mariages et des conquêtes incessantes
DSK quitte le Maroc, pays de son enfance, pour Monaco où il rencontre Hélène Dumas lors d’un pique-nique avec des élèves du lycée Albert-Premier. En 1967, à l’âge de 18 ans, il se marie et devient père de trois enfants : Vanessa, Marine et Laurin. Il divorce et se remarie ensuite avec Brigitte Guillemette en 1986, la PDG du Groupe Corolle PR, filiale du groupe Mattel. De cette union il aura une autre fille prénommée Camille. Sa femme décèdera en 2013 d’un cancer. Toutefois, il aura déjà divorcé dès 1989 et se remarie en 1991 avec Anne Sinclair, journaliste à TF1. Mars 2013, leur divorce est officiellement prononcé. Il ne faudra pas longtemps pour voir le coureur de jupons aux bras de sa nouvelle conquête. Le 25 mai 2013, il monte les marches du festival de Cannes avec Myriam L’Aouffir, cadre de France Télévisions… Depuis, ils semblent tous deux filer le parfait amour. Paris Match décrit d’ailleurs cette année encore sa compagne comme son pilier, le soutenant en toutes occasions.
Une carrière politique
Fonctionnaire, enseignant ou encore avocat d’affaires, DSK ne fait vraiment son entrée en politique qu’en 1981, quand il devient conseiller du premier secrétaire du PS, Lionel Jospin. Secrétaire national du PS, chargé des études et du programme (1986-1988), puis de l’économie et des finances (1988-1989), il obtient plusieurs postes intéressants. En 1991, il est nommé ministre délégué à l’Industrie et au Commerce extérieur par François Mitterand, une place qu’il conservera jusqu’en 1993, année de pertes des élections législatives par la Gauche. Elu maire de Sarcelles en juin 1995, il quitte son poste deux ans plus tard lorsque Lionel Jospin, devenu Premier ministre, le nomme ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. A l’époque déjà, il était mis en cause dans plusieurs affaires dont celle de la MNEF pour « faux et usage de faux » ou encore celle de la « cassette Méry ». Nommé directeur général du FMI en 2007, il sera très vite atteint par une nouvelle affaire portant sur d’éventuelle traitement de faveur au sein de l’organisation pour Piroska Nagy, ancienne responsable du département Afrique du Fonds mais aussi sa maitresse… Il s’excuse publiquement auprès de sa femme Anne Sinclair et du personnel du FMI, ce qui lui permet d’être disculpé en octobre 2008. L’année suivante, il parvient à être désigné « personnalité politique préférée des Français » par le baromètre Ifop de l’hebdomadaire Paris Match, obtenant 73% d’opinions positives. Il se prépare alors à déposer sa candidature pour les présidentielles de 2012. Arrêté en 2011, il devra présenter sa démission du FMI le 18 mai de la même année
Eclaboussé par différents scandales
L’affaire du Sofitel de New York a profondément entaché l’image de DSK. En mai 2011, il est en effet accusé par Nafissatou Diallo, femme de chambre dans une suite de l’hôtel Sofitel, d’agression sexuelle. Arrêté à l’aéroport JFK de New York, le politicien sera formellement inculpé par le grand jury. Sept chefs d’accusation sont retenus contre lui. Il s’en sort finalement avec un placement en résidence surveillée. Lors de l’audience de juillet 2011, de sérieux doutes se portent sur les propos de la femme de chambre qui aurait menti à plusieurs reprises. Le juge abandonne les poursuites mais une procédure civile est lancée. L’affaire se réglera en 2012 par une transaction financière entre les deux parties dont le montant n’a jamais été révélé. Ce scandale symbolisera la goutte qui a fait déborder le vase pour Anne Sinclair. Restée avec son mari jusqu’à la fin du scandale, leur divorce sera prononcé peu de temps après. Il faut dire que l’affaire du Sofitel est particulièrement difficile à digérer car elle fait resurgir de potentielles autres victimes. Ainsi, une autre plainte aurait été déposée cette fois en France par Tristane Banon en 2011 pour une tentative de viol qui aurait eu lieu en 2003. Le dossier est classé sans suite, le délai de prescription du délit étant dépassé. Pourtant, le nom de DSK réapparait en février 2012 dans l’affaire du Carlton de Lille. Il est mis en examen en mars de la même année pour « proxénétisme aggravé en bande organisée » mais laissé en liberté sous caution. Il est toutefois renvoyé en correctionnelle pour « proxénétisme aggravé en réunion » puis relaxé le 12 juin 2015. Son image est à nouveau salie.
2015 non plus ne lui réussit pas
On croyait les scandales terminés, 2015 n’a pas été non plus une année calme pour DSK. Jusqu’en octobre 2014, il présidait en effet au Luxembourg la société LSK qui a fait faillite en novembre de la même année. Seulement voilà, en début d’année 2015, une plainte est déposée pour escroquerie et abus de biens sociaux. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris fin juillet. D’après Le Parisien, le groupe LSK aurait laissé une ardoise de près de 100 millions d’euros. Si parmi les créanciers on retrouvait de riches hommes d’affaires, il y avait également des particuliers, rassurés par la présence de l’ancien directeur du FMI, et aujourd’hui ruinés. Le 8 octobre, une nouvelle plainte a été déposée contre DSK, cette fois par un homme d’affaires macédonien ayant investi 400 000 euros dans LSK. Mais tous ces scandales n’étaient certainement pas suffisants. Pour clore l’année en beauté, Gala nous apprend qu’une affaire de pension alimentaire jugée le 15 décembre par le tribunal de grande instance de Paris aurait fait réapparaitre le nom de DSK. Selon toute vraisemblance, l’ancien patron du FMI serait le père d’un petit garçon de 5 ans, né d’une énième relation cachée avec une maitresse pendant son mariage avec Anne Sinclair. Bien difficile pour DSK de nier, la maman ayant pris le soin d’effectuer un test de paternité avant de réclamer une pension alimentaire de 8 000 euros par mois…