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Les SCPI : une forme de résistance à la répression financière Par Simone Wapler

La guerre contre notre épargne, et contre le cash, s’intensifie. Les banques centrales perdent le contrôle.

Elles ont échoué sur leur principal objectif : produire de l’inflation, cet impôt masqué qui permet de ronger les dettes d’état en plumant tout le monde dans la joie et la bonne humeur.

Les banques commencent à répercuter la mise en place des taux négatifs sur leurs déposants en appliquant des frais de tenue de compte. L’effet richesse, obtenu par la création monétaire au service des investisseurs institutionnels, s’estompe.



Mario Draghi a insisté sur le fait que la BCE n’avait  » pas de limite  » dans l’utilisation de ses outils monétaires.

À la Fed, on s’attend à ce que Janet Yellen diffère ses hausses de taux.

Au Japon, Shinzo Abe a reconnu que la croissance potentielle de son pays était limitée à 0,5% ou moins alors que la Banque du Japon se livre au QE depuis plus de 20 ans et que la dernière passe a représenté 25% du PIB du pays. Face à cet échec… le Japon passe aussi en taux négatifs.

Pas de croissance, toujours plus de dettes et aucune inflation à l’horizon : tel est le bilan des sept dernières années, depuis la crise de 2008 : l’économie mondiale connaît une hausse phénoménale de la dette tandis que les croissances sont quasi-nulles en Europe et au Japon, déclinent dans les pays émergents et que les états-Unis peinent à dépasser officiellement les 2%.



Les fonds de pension et les compagnies d’assurances ne peuvent supporter à la fois des taux bas et des marchés actions en chute.

La fuite hors des actifs financiers peut commencer d’un moment à l’autre. Nous sommes proches de l’instant où épargnants comme gros investisseurs voudront reprendre leurs billes des fonds ou de leurs assurances-vie pour les placer  » ailleurs « . Sur du tangible, du rendement, du solide et du sûr… par exemple.

Vous avez probablement remarqué que le mot  » liquidité  » revient souvent à propos des marchés financiers. En effet, on constate, pour plusieurs raisons, que les marchés financiers ont tendance à se  » bloquer « . Certains vendeurs ne trouvent pas d’acheteurs au moment où ils désirent vendre. L’absence d’acheteurs signifie que le marché est gelé, illiquide, et que la valeur de ce que vous détenez devient nulle puisque personne n’en veut. La baisse de la liquidité est toujours le premier symptôme des doutes du marché.

Les résultats d’une recherche dans Google Actualités effectuée le 26 janvier 2016 à 12h00 avec les mots-clés : «  financial markets liquidity  » nous renvoie vers des articles dont les titres sont parlants : «  cracks… Fears… regulation… emergency stock market intervention « . Le sujet est chaud et fait partie de ceux qui ont été discutés lors de la grand-messe du capitalisme de copinage de Davos. Le troisième titre de la recherche Google donne  » la crainte de l’assèchement de la liquidité mondiale hante les élites de Davos « .

De toute évidence, il y a un os… l’absence de liquidité est très mauvais signe.

Les marchés financiers sont vastes et profonds et, en principe, à chaque instant, de multiples acheteurs et vendeurs devraient pouvoir se rencontrer. Si cela ne se produit plus c’est parce qu’en ce moment, les acheteurs ont peur.

Gel du marché, risque de retour en récession des états-Unis, inefficacité des banques centrales… beaucoup de catalyseurs, en plus de ceux déjà connus (ralentissement de la Chine, baisse du pétrole, force relative du dollar), risquent de provoquer une fuite des capitaux hors des marchés financiers.



D’une part, je pense que vous devriez rester un maximum liquide, justement – c’est-à-dire ne pas avoir au-delà de 30% de votre capital investi sur les marchés boursiers.

Et, d’autre part, si ce  » market run  » se déclenche, alors un tombereau de liquidités se déversera sur les actifs tangibles : immobilier, foncier, or, argent. Si vous suivez mes conseils depuis un moment, vous devez DÉJÀ être positionné sur ces actifs tangibles.

Mais, comme je vous connais aussi et que je sais que certains d’entre vous ont fait l’impasse ou ont besoin d’un update, je vais revenir aujourd’hui sur un investissement que vous aimez tout particulièrement car il est facile à mettre en place et ne demande pas beaucoup de fonds disponibles :



En France, de plus en plus d’épargnants ont délaissé les obligations et les actions ces dernières années ; les SCPI, ces sociétés d’investissements dans l’immobilier, ont connu une collecte record en 2015.

Je vous ai proposé l’an dernier une sélection de SCPI dans lesquelles investir.

Aujourd’hui, tous les résultats annuels ne sont pas encore tombés mais nous avons ceux du troisième trimestre et donc une bonne idée des trajectoires des SCPI.

Avec une part de SCPI, vous détenez indirectement de l’immobilier. L’immobilier est détenu par une société de gestion et vous, vous êtes actionnaire de cette société qui gère son patrimoine immobilier.

Comme je vous le disais, les SCPI ont enregistré une collecte record de 1,86 Md€ lors du premier semestre 2015 ce qui n’est pas étonnant compte tenu du rendement en baisse des traditionnels contrats d’assurance-vie. Gageons qu’avec les soubresauts des marchés boursiers, les chiffres du deuxième semestre devraient être bons. Ce compartiment reste donc attractif malgré le ralentissement de la hausse de l’immobilier.

La raison : des rendements de l’ordre de 5% adossés à des actifs concrets. Une sorte de petit diamant dans un monde de taux bas.

L’afflux d’acheteurs est évidemment un point positif pour ce marché. Cela veut dire que ceux qui souhaiteraient vendre leur part peuvent le faire facilement. La liquidité reste essentielle à tout investissement.

Évidemment, personne n’attend de la pierre qu’elle soit liquide et tout le monde sait que, pour vendre un bâtiment ou un terrain, le délai est bien supérieur à celui de la vente d’un actif papier tel qu’une obligation ou une action. Mais justement, avec les SCPI, nous sommes dans un  » entre-deux  » : plus liquide que la pierre mais moins qu’une grosse société foncière cotée.

Par contre, cette forte demande crée une concurrence chez les acheteurs et tout le monde n’est pas servi. En effet, ce n’est pas comme sur les marchés boursiers : lorsqu’une SCPI ouvre son capital, elle fixe un prix par part et un nombre de parts. Une fois ces quotas atteints, l’opération est finalisée et il faut attendre la prochaine ouverture de capital.

Je vois toutefois un risque se profiler : face à l’afflux des demandeurs, les sociétés de gestion pourraient être tentées de se montrer moins rigoureuses dans leur gestion.

Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit

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