Origine du terrorisme Par D. FALIÈRE
À la question « Pourquoi travaillons-nous ? » (PUF, 1959), Jean Fourastié répondait : « Nous travaillons pour produire, pour transformer la nature naturelle qui satisfait ou pas du tout les besoins humains, en éléments artificiels qui satisfassent ces besoins. »
En somme, la nature est « une dure marâtre ».
Aussi, l’activité humaine a-t-elle plus à développer de savoir-faire dans les régions froides du Globe que dans celles, plus clémentes, situées au sud de l’Équateur, en ce qui concerne l’habitat, l’habillement et la nourriture. Or, la satisfaction de ces besoins que le progrès technique a rendus illimités nécessitent des ressources que les états peuvent éventuellement trouver sur leur sol ou dans leur sous-sol. Si ces matières premières viennent à manquer, il faut les aller chercher ailleurs, soit par l’échange, soit par la force.
Et c’est bien là que résident les animosités entre les peuples. Les conflits qui naissent entre les hommes trouvent leur origine, non pas, comme on l’imagine, dans les différences ethniques ou religieuses mais dans la vie économique.
Ce fut le cas, notamment en Afrique du Nord, quand a commencé la prospection pétrolière sur les territoires des Bédoins, pour un prix dérisoire payé aux pays producteurs, le temps qu’ils en fixe le prix au sein d’une organisation qui préserve leurs intérêts. Mais l’argent du pétrole servira trop peu la justice sociale, provoquant émigration et rejet d’un modèle de société occidentale qui a apporté son soutien à des régimes corrompus.
