Mais qui le 22 février 1996 décide de supprimer le Service National obligatoire ? par Philippe Dorthe
Le Ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve veut mobiliser une « Réserve Opérationnelle » constituée de volontaires. Il a raison.
Mais qui le 22 février 1996 décide de supprimer le Service National obligatoire ? Jacques CHIRAC !
Qui à cette époque était 1er Ministre de la France ? Alain JUPPE !
La suppression du Service National fut la plus grande erreur de la seconde moitié du 20ème siècle. Chirac et Juppé ont cassé un lien social de la République Laïque, dont on paye depuis plusieurs années le prix.
Le SN avait au moins comme utilité de faire vivre ensemble des enfants de la Nation de tous les milieux, d’en sortir beaucoup de leur cité de banlieue.
Il avait l’utilité de former des jeunes sans diplôme à la conduite de poids lourd et de transport en commun, de passer le Brevet de secouriste, etc.
Il avait l’utilité de donner une formation militaire de base (progression en milieu hostile, connaissance de l’armement, commandement…).
Il permettait d’avoir une réserve active toutes armes et notamment avec le corps des Gendarmes Auxiliaires, réservistes dans la DOT (Défense Opérationnelle du Territoire)…
Si cette obligation républicaine et patriote, longtemps ciment de l’esprit de la République avait été maintenue, aujourd’hui nous serions bien plus opérationnels et le Ministre de l’Intérieur n’aurait pas besoin de faire appel aux volontaires.
Cette décision est le fruit de la réflexion de quelques technocrates, qui ont pensé qu’avec l’Europe la France n’aurait plus besoin d’une armée de conscription qui, pour eux, coûtait cher… Que maintenant l’armée française devait être uniquement une armée de métier pour faire face à des projections opérationnelles de 7000 kms pour garantir les intérêts de la France à l’étranger.
Ils ont bonne mine, maintenant… La projection n’est plus de 7000 kms, mais de 0 km
Philippe DortheConseiller régional de la Nouvelle Aquitaine.Conseiller départemental de la Gironde (Bordeaux 4)
DECRAS
Il avait raison CHIRAC !
Par contre une armée de métier coûte très cher et il ne faut pas négliger les financements liés à son fonctionnement !