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Xavier Rabineau a suivi une formation à la réalisation audiovisuelle. Il commence ses collages numériques en 2003 avec une première série à partir de photos de lui prises par son père. Il se dégage de celle-ci une atmosphère surréaliste où certaines parties des images sont dupliquées ou fragmentées recréant de nouvelles images. Ses influences vont de l’univers de Tobe Hooper à celui d’Alejandro Jodorowsky. L’avènement de l’ère du tout numérique est proche. L’organique est remplacé par la robotique. Le réel par le virtuel. Xavier Rabineau prend le contrepied, il n’utilise aucun effet ou technique propre à Photoshop mais essentiellement le pinceau duplicateur.

Du gommage de tous les défauts des gravures de mode, il crée des images déchirées virtuellement de mannequins, rappelant qu’ils sont soumis aux bistouris des retoucheurs. Certaines images proposent des visages décharnés où le sang n’est plus qu’une palette de couleur. Est venu le temps de la justice, la nature dans sa dernière série reprend ses droits sur l’homme. Nature Versus Culture. A partir de portraits d’icônes de la culture populaire comme Jimmy Hendrix, il en créé de nouveaux comme si la nature en avait fait son habitat au sens propre: certains visages semblent devenus de vrais fourmilières ou des repères à escargot