Mycoses vaginales : quels sont les traitements ?
La composition microbienne du milieu vaginal repose sur une interaction complexe entre bactérie, champignons et autres organismes normalement inoffensifs. Mais si l’équilibre est rompu, l’un de ces hôtes se multiplie de manière incontrôlée et crée une infection. Ce peut être le cas avec le champignon Candida albicans.
- – Le premier traitement consiste en une prise de gélules, capsules ou encore de comprimés à avaler oralement.
- En effet, avec cette voie orale, le médicament antifongique (anti-champignon) passe dans la circulation sanguine et atteint alors les zones cibles sur les muqueuses où il détruit les champignons. ATTENTION : ce traitement est disponible uniquement sur ordonnance et nécessite donc la consultation de votre médecin traitant. Celui-ci pourra également réaliser un prélèvement vaginal sur un écouvillon (sorte de grand coton-tige stérile) qui sera analysé au laboratoire pour déterminer quel est le micro-organisme incriminé et déterminer aussi le traitement le plus efficace pour l’éradiquer ou tout du moins le réguler à sa quantité normale.
- – Le deuxième traitement disponible est beaucoup plus simple et en cas de mycose simple, unique et bien identifiée, un seul traitement local conseillé par le pharmacien est possible et est généralement suffisant. Ce traitement consiste à utiliser des ovules vaginaux qui sont à introduire le soir tout au fond du vagin et ce y compris durant les règles. Ces traitements sont de très courtes durées puisque il y a des ovules dit monodose c’est à dire un seule ovule mais à action sur 3 jours ou des traitements de courte durée (3 jours, avec un ovule à mettre tous les soirs pendant 3 soirs), qui sont également très efficaces. Le pharmacien peut vous proposer et c’est fortement conseillé d’y associer aussi une crème ou une lotion fluide qui sera à appliquer sur les zones extérieurs du vagin, c’est-à-dire la peau et les muqueuses externes.
N’oubliez pas que les mycoses se partagent par contact sexuel et donc pour éviter au maximum les récidives, le(s) partenaire(s) devra être traité, en particulier si il observe des signes de mycoses (souvent des éruptions blanchâtres et des démangeaisons intenses) sur son pénis.
Il est important de savoir qu’au-delà de l’inconfort qu’elles procurent, les mycoses vaginales n’entrainent pas de complications sévères mais si on constate des récidives très fréquentes, alors un traitement sur du long terme pourra être envisagé mais uniquement avec une consultation médicale.
Il faut aussi savoir dans certains cas d’infection très importante, des femmes peuvent éprouver un malaise extrême lors de ces mycoses vaginales (douleurs intenses, démangeaisons incontrôlables et malaise vagale) mais ces infections vaginales n’entrainent pas d’autres problèmes de santé que la gêne locale ressentie.