Vudailleurs.com

Newton en Géomètre divin (1795)

William Blake,Newton,1805

William Blake est le fils d’un bonnetier et, dès l’enfance, montre d’étonnantes dispositions pour le dessin et la poésie. Conscients de la personnalité atypique et hypersensible de leur fils, ses parents l’envoient à dix ans dans une école de dessin, où il composera ses premiers poèmes. Devenu élève du graveur James Basire (en) à quatorze ans, il est chargé de dessiner les antiquités de l’abbaye de Westminster et d’autres vieux édifices, milieux qui ne manquèrent pas d’exercer sur son imagination mélancolique une vive influence. En 1782, il épouse Catherine Boucher, une fille de maraîcher, à qui il apprend à lire et à écrire et qui devient sa proche assistante dans ses réalisations artistiques et son constant soutien.

Trop pauvre pour faire face aux frais d’impression de ses œuvres, Blake se fait son propre éditeur et imagine d’y appliquer son écriture, mise en relief par la morsure sur des plaques de cuivre. Il publie ainsi ses Songs of Innocence, ornées de ses dessins (1789, pet. in-8), œuvre singulière, qui eut du succès, ce qui l’encouragea à donner successivement, sous la même forme: Books of prophecy (1791) ; Gates of paradise (1793) ; America, a prophecy (1793, in-fol.) ; Europe, a prophecy (1794, in-fol.) ; Songs of Experience (1794).

En même temps, il fait figurer dans plusieurs expositions de l’Académie royale des peintures allégoriques, historiques et religieuses. Il publie en 1790 The Marriage of Heaven and Hell (in-quarto), satire du Heaven and Hell de Swedenborg. En 1797, il entreprend une édition illustrée par lui des Nuits de Young, qu’il laisse inachevée, puis il part vivre à Felpham (en) dans le Sussex de l’Ouest, auprès du poète William Hayley (en), faisant des dessins pour celui-ci, et peignant quelques portraits, et ne revient à Londres qu’au bout de trois ans. Ses quarante dessins gravés par Luigi Schiavonetti (en) pour une édition du poème The Grave (1808, gr. in-quarto) de Blair sont très admirés, de même que sa grande estampe, le Pèlerinage de Canterbury (1809).

Postez un commentaire

You don't have permission to register