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Les nanotechnologies : une nouvelle échelle pour la médecine du futur

S’intéresser à l’infiniment petit, c’est pousser la médecine à améliorer notre espérance de vie, soit en identifiant des maladies avant qu’elles ne se déclarent soit en réparant les tissus endommagés avec une précision jusque-là inexplorée. Alors, concrètement, que pouvons-nous attendre des nanotechnologies en matière de santé ?

Puce   Réparer l’ADN avec des protéines : une découverte qui ouvre la voie aux nanos

L’an dernier et pour la première fois, des chercheurs de l’institut Jacques Monod (CNRS/université Paris Diderot), de l’institut de biologie de l’ENS (ENS/CNRS/Inserm) et de l’université de Bristol (Royaume-Uni) ont réussi à décrypter le processus de réparation de l’ADN. Grâce à ces conclusions, les chercheurs peuvent aujourd’hui travailler à comprendre les interactions entre les protéines dans le processus de réparation de l’ADN et surtout à inhiber temporairement ce phénomène pour les cellules résistantes à la radiothérapie ou à la chimiothérapie.

Cette découverte est fondamentale, et la possibilité de réparer l’ADN grâce à des enzymes ouvre un champ inouï à la création de nouvelles applications dans le traitement des cancers comme des infections bactériennes.

Puce   Biotech : des nanos pour décupler les effets de la radiothérapie

Mais qu’est-ce que changent concrètement les nanotechnologies pour les laboratoires ? Les traitements en premier lieu !

En effet, une des applications de ce nouveau territoire est d’injecter aux patients traités par radiothérapie des nanoparticules d’oxyde d’hafnium. Et c’est une entreprise française, Nanobiotix, pionnière en nanomédecine, qui se lance avec son nouveau dispositif, NanoXRay.

L’objectif ? Amplifier jusqu’à neuf fois l’énergie du rayon et détruire les tumeurs malignes de tous types. Les derniers résultats, tombés le 23 mars, s’avèrent positifs et ouvrent une nouvelle phase de tests. Loin d’être des traitements du futur, ces cristaux microscopiques pourraient donc être mis sur le marché dès l’an prochain. Un grand espoir pour la médecine, mais aussi de belles perspectives pour l’action Nanobiotix !

Puce   Les NBIC : une piste pour devenir immortel ?

Et si les nanos nous permettaient de voir encore plus loin que la guérison ? Certains visent en effet l’immortalité, et dans un futur proche !

Comment ? Grâce à la technologie NBIC (n pour nanotechnologies, b pour biotech, i pour informatique et c pour cognitique, l’intelligence artificielle). Elle est au cœur d’une théorie explosive, plus ou moins proche de celles du transhumanisme, qui consiste à penser l’être humain comme potentiellement immortel grâce au développement de ces nouvelles formes de médecine et de la puissance de la technologie.

Son vulgarisateur en France ? Laurent Alexandre, fondateur de Doctissimo, médecin et énarque. L’homme est convaincu que l’infiniment petit couplé à la modélisation rendra exponentielle la courbe de l’espérance de vie. Cette théorie à première vue fantaisiste repose pourtant sur des avancées réelles en termes d’analyse de l’ADN, et notamment de séquençage du génome : en dix ans, son coût est passé de 3 milliards à moins de 1 000 €.

Une avancée qui pourrait ainsi permettre de détecter les risques avant même l’apparition de tout symptôme et donc, à terme, de reprogrammer les organes à la façon d’un ordinateur, par exemple grâce aux nanorobots.

Mais cela implique aussi de gérer ces milliards de données et de pouvoir les analyser, ce dont le seul cerveau humain ne sera pas capable.

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