Le ras-le-bol fiscal n’est pas loin ? D’où l’une des raisons de la vague populiste…
Pour Agnès Verdier Molinié, directeur de la Fondation iFRAP (la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques) et auteure de: En marche vers l’immobilisme(Editions Albin Michel), que ce soit l’évolution de la fiscalité, la réforme des retraites ou le prélèvement à la source, tous les allègements qui sont consentis par le gouvernement d’Édouard Philippe d’un côté sont nécessairement compensés par des charges supplémentaires de l’autre.
« Attention, il y a un risque qu’on ne fasse pas mieux qu’avec la droite ni qu’avec la gauche« .
Parce que la transformation du modèle, c’est difficile. Il faut aller au fond des choses, il faut se poser la question du rôle de l’État, des collectivités locales, de la Sécurité sociale… Et ça, pour l’instant, on ne l’a pas fait« .
Pourquoi les choses ne bougeaient pas pendant 40 ans cet état des choses était dû aux « forces de l’immobilisme« . « Elles sont notamment à Bercy
Impôt sur les sociétés et 35 heures, deux réformes qui n’ont finalement rien apporté. Autre exemple d’immobilisme : « D’ici la fin du quinquennat, l’impôt sur les sociétés va certes baisser. Mais au bout du compte, il y a aura plus d’impôt à payer
Le prélèvement à la source et la réforme des retraites : l’immobilisme, Ce qui « bloquait » en France. « C’est l’administration, qui enfume le gouvernement, qui lui fait faire des réformes qui prennent énormément de temps et qui ne servent à rien, comme le prélèvement à la source par exemple.
Même constat sur la réforme des retraites. « [Emmanuel Macron] nous dit : « Je vais faire une grande réforme des retraites, avec une équité public-privé« . Or, en 2019 les salariés du privé qui partiront avant 63 ans auront un malus, alors que dans le secteur public il n’y aura pas de malus. Et puis on a un système de retraites très complexe et très cher, avec 42 caisses de retraite différentes. Le Président nous dit : « Je vais faire une grande réforme, ça va être formidable. Mais je ne ferai pas d’économies grâce à ça. Pour les premières économies, il faudra attendre 2025″. C’est pour ça que je dis qu’on est en marche pour l’immobilisme« ,
2018 le ras-le-bol fiscal n’est pas loin ? D’où les raisons du populisme….. ( texte de J J M : dialogue ER)
Lorsque les élus ont perdu la valeur de l’exemple et s’attribuent des hausses de rétributions et des avantages retraite en demandant au peuple de faire d’énormes sacrifices.
Lorsque des prisonniers coupables de crimes et de délits sont mieux lotis que les vieux en Ehpad.
Lorsque les migrants sont aidés au point d’avoir des revenus supérieurs à la retraite d’un travailleur ayant travaillé toute une vie.
Lorsque le communautarisme envahit des cités que les forces de l’ordre désertent.
Alors, le peuple se tourne vers le populisme tout comme certains partis politiques se mettent à chasser sur les terres des extrêmes. En effet Plusieurs partis et personnalités politiques, au Rassemblement national (ex-Front national) mais aussi à La France insoumise soutiennent les blocages ! Pour les syndicats c’est un grand dilemme….
L’incompétence de nos politiques (depuis 30/40 ans) sur les grands sujets comme: l’économie, la dette, l’écologie, la fiscalité, l’immobilisme des réformes et leur attitude de donneur de leçons accélère la tendance….
