Dividendes : parce qu’il faut bien qu’il y ait un bouc-émissaire à la crise, cette année, ce sera l’investisseur
On avait supprimé les bonus des banquiers pendant la crise financière de 2008, cette année, avec l’épidémie de coronavirus, ce sont les dividendes des entreprises qui sont dans le giron des plus démagogues. Et s’ils ne sont pas versés, ce sont les actionnaires qui voient leurs investissements perdre en rentabilité…
Les gouvernements ont mis en place à la hâte des plans de sauvetage économique, prêts garantis, échelonnement des échéances de paiements sociaux ou fiscaux ou des loyers; mais ils refusent que toute entreprise y ayant recouru rétribue leurs actionnaires, qui sont pourtant des fournisseurs à part entière de l’entreprises en apportant leur capital. L’argent du contribuable ne doit pas servir à payer l’actionnaire.
Mais si c’était la même personne ? Car parmi les actionnaires, on retrouve certes des investisseurs institutionnels, des fonds ou organisations caritatives ont besoin de ces revenus pour continuer à fonctionner ; mais aussi l’Etat, actionnaire de certaines entreprises, ou épargnants actionnaires individuels qui attendent ces revenus réguliers de leurs investissements pour payer leurs retraites ou financer leurs projets.
Résultat : Engie, Dassault Aviation, Bouygues, Crédit Agricole et BNP ont toutes annoncé supprimer leurs dividendes pour cette année.
Hermès, L’Oréal ou encore Total ont préféré s’affranchir des aides de l’Etat pour pouvoir garder toute liberté dans leur politique de distribution de dividendes.
Annick colonisa
Anonyme
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