LE RAPPORT GALLOIS CONTRIBUE A OCCULTER LA NECESSITE DE REDUIRE LA DEPENSE PUBLIQUE
Les 68 pages du rapport Gallois peuvent se résumer ainsi : «Il faudrait baisser fortement les dépenses publiques. Mais comme cela ne peut pas être fait rapidement (?), il convient d’urgence de transférer sur les ménages 30 milliards de charges»
C’est quand même curieux comme les technocrates de gauche (pléonasme…) passent leur temps à déshabiller Paul pour habiller Jacques : ils faut, disent-ils favoriser la consommation des ménages, puis, un autre jour, l’investissement des entreprises…
Et il est remarquable que les économistes stipendiés qui occupent les écrans de nos téléviseurs aient autant d’avis sur la question.
Il n’est peut être pas tout à fait indifférent que les charges sociales destinées à financer le gouffre des dépenses du même nom soient supportées par Paul ou Jacques. D’autant que si Jacques est une personne morale, une entreprise, à la fin des fins, ce sera toujours Paul, personne physique qui paiera.
Le rapport Gallois ne serait donc que d’ordre théologique s’il ne contribuait pas à occulter la nécessité de réduire la dépense, tout de suite et fortement. C’est en cela qu’il est nuisible.
Certes il y a bel et bien en France un problème de compétitivité. Moins celle des entreprises, de l’industrie, que de la France toute entière, avec ses 58% de dépenses publiques par rapport au PIB.
Donner à croire qu’on pourra y faire face avec des «mécanismes», des «dispositifs», des «incitations» et donc de nouvelles «niches» est une pure illusion d’inspecteur des finances.
Il y a bien une recette catégorielle et une seule qui pourrait fonctionner : inciter un plus grand nombre de petits entrepreneurs à devenir plus gros et plus riches. Non pas pour leur faire plaisir, mais pour les emplois qui en résulteraient.
Source: www.dumait.fr