Russie : le poison de la discorde
L’opposant russe Alexei Navalny se trouve toujours dans un état grave à l’unité de soins intensifs de l’hôpital de la Charité à Berlin. Ses médecins affirment avoir retrouvé une trace de la substance chimique Novichok. Le gouvernement russe nie être impliqué. Etait-il alors la cible d’un assassinat orchestré par l’État. L’empoisonnement du leader de l’opposition russe risque d’éclater en une crise internationale totale.
Ce n’est pas la première fois que l’on pointe du doigt l’État russe dans une affaire de poison. Mais comme souvent, à ce stade, il est peu probable que l’on obtienne des réponses
Développé par l’Union soviétique dans les années 1970, le Novichok est une substance violente, qui peut causer la mort par asphyxie en quelques heures. Elle est apparue au grand jour en 2018 lorsque l’ex-double agent russe Sergei Skripal et sa fille Yulia ont été retrouvés inconscients sur un banc public à Salisbury, au Royaume-Uni. Une enquête de Scotland Yard a révélé qu’ils avaient été empoisonnés par des agents russes, ce que Moscou a rapidement nié. Des dizaines d’empoisonnements mystérieux similaires ont eu lieu au cours des 20 dernières années : des espions, des journalistes ou opposants à la politique du Kremlin.
En 2006, l’histoire d’Alexandre Litvinenko avait même fait le tour du monde. Sa photo, défiguré sur son lit d’hôpital, a fait le tour du monde. L’ancien agent russe, en exil à Londres, venait d’ingérer du polonium 210, une substance hautement radioactive. Il est mort 3 semaines plus tard.
Après 10 ans, une enquête menée par les autorités londoniennes a conclu que Moscou était responsable ; ce que le Kremlin a également réfuté.
Hélène Samson
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