Pourquoi une obligation d’adopter des pneus hiver ?
Pourquoi une obligation d’adopter des pneus hiver ?
Avec la Loi Montagne, si vos collaborateurs sont amenés à traverser les Alpes, la Corse, le Massif central ou encore les Pyrénées ou les Vosges, leurs véhicules doivent être équipés en conséquence. Une réalité qu’il convient d’anticiper pour limiter l’indisponibilité des véhicules de la flotte. D’autant que les réseaux spécialisés dans le montage de pneus pourraient être rapidement saturés.
- En intégrant l’obligation d’équiper les véhicules avec des accessoires adaptés, le législateur cherche à limiter les risques d’accidents.
- En effet, les pneus hiver, par leur composition spécifique, offrent une meilleure adhérence sur route glissante. Autre avantage : des distances de freinage plus courtes. Ce décret n’est pourtant pas sans limite. Son application laissée à la discrétion de préfets des départements concernés en est une. Ces derniers doivent établir une liste des communes concernées par cette obligation. Pour les gestionnaires de flotte, le choix le plus rationnel consiste encore à équiper les véhicules avec les accessoires appropriés. Et cela, quel que soit le périmètre des déplacements afin de faire face à toute éventualité.
Loi Montagne : choisir les équipements adaptés
Dans une optique de maîtrise du TCO, plusieurs alternatives s’offrent aux gestionnaires de parcs. Si les déplacements dans ces zones géographiques concernées par la loi sont rares, il est possible de se limiter à l’acquisition de dispositifs antidérapants amovibles. Si la mobilité des collaborateurs impose en revanche de traverser régulièrement ces départements, passer aux pneus hiver s’impose. Ces derniers doivent porter le marquage 3PMSF et/ou M+S. Attention toutefois, les pneus portant uniquement cette dernière appellation sont tolérés jusqu’au 1er novembre 2024. Pour rappel, ces pneumatiques doivent être montés a minima sur les roues motrices. Toutefois, si les collaborateurs fréquentent en permanence des routes enneigées, mieux vaut chausser quatre pneus hiver. Cela permettra de garantir des conditions d’adhérence et de sécurité optimales.
Les fêtes de fin d’année sont derrière nous mais les réalités plus triviales de l’hiver sont toujours là ! Baisse des températures, chaussées glissantes, visibilité réduite… 3 conseils pour faire face aux risques routiers !
Même si, en bon gestionnaire de flotte, vous avez fait équiper vos véhicules de pneus d’hiver, garantissant une meilleure adhérence, c’est bien le facteur humain qui prime ! Rappel de quelques pratiques de base qui éviteront la taule froissée…
Augmenter la distance de sécurité
Le fait que les routes soient glissantes induit nécessairement que la distance de freinage et la distance d’arrêt vont augmenter considérablement. On estime qu’une route verglacée est trois fois plus glissante qu’une route sèche. La distance de sécurité sur route sèche est calculée en multipliant par trois le chiffre de la dizaine des vitesses. Si vous roulez à 50 km/h sur route sèche, votre distance de sécurité s’établit à 15 mètres. Sur route verglacée, multipliez le chiffre de la dizaine de vitesse par 9. A 50 km/h, prévoyez 45 mètres entre vous et le véhicule qui vous précède.
Adapter la pression des pneus
C’est bien connu, l’air chaud se dilate. On y pense rarement, mais avec les températures hivernales au contraire, la pression des pneus varie sensiblement à la baisse. Lorsque vous vérifiez celle-ci, assurez-vous de le faire à froid (moins de 15 km parcourus) et ajoutez 0,2 bars de pression par rapport aux recommandations du constructeur.
Penser au frein moteur
Sur chaussée glissante, les freinages brutaux seront synonymes de perte d’adhérence, y compris avec l’ABS. Pour éviter les mauvaises surprises, les blocages de roues et les dérapages adoptez un style de conduite plus souple. Portez votre regard plus loin afin de pouvoir anticiper sur les dangers et ayez le réflexe d’utiliser votre frein moteur, en rétrogradant au bon moment !
Hélène Samson
Cédric Leboussi
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