CE QUI SE PASSERA COTE R-UMP ET UMP EN 2013
Pour mémoire, rappelons qu’une agence de communication globale niçoise (dont Estrosi, supporter de Fillon depuis septembre 2012 et concurrent de Copé depuis longtemps, est client), une agence, écrivais-je, dont Estrosi est client, cette agence a acheté le nom de domaine « rassemblement-ump.fr » dix jours après le second tour de la présidentielle, soit le 16 mai 2012. Ce nom de domaine sert actuellement d’adresse URL au futur site du mouvement dissident R-UMP de François Fillon.
Le groupe parlementaire indépendant (lancé par Fillon pour contraindre Copé à remettre son mandat de président de l’UMP en jeu), ce groupe parlementaire indépendant et micro-parti « fillonniste » dont le nom exact est « Rassemblement UMP », est d’une part affilié à l’UMP ; et d’autre part, ce qui peut surprendre, autorisé à utiliser le mot UMP dans son nom à lui : R-UMP. Le droit d’utiliser le mot UMP appartient légalement au parti (présidé par Copé ?) depuis 2002. Et personne ne peut utiliser le mot UMP sans l’accord de la direction nationale de l’UMP.
A l’annonce de la création du groupe « Rassemblement – UMP », un proche de Copé est allé voir sur la base de données de l’Institut national de la propriété industrielle si la marque « Rassemblement » avait été déposée. Or, « Rassemblement » est une marque déposée par l’UMP et enregistrée à l’Institut national de la propriété industrielle le 11 mars 2003 sous le numéro 3214542, pour le compte de l’UMP par sa directrice juridique de l’époque, Frédérique Bilbaut-Faillant. Ce qui remettrait en question l’achat du nom de domaine « rassemblement-ump.fr » le 16 mai 2012 par une agence de communication globale niçoise.
L’existence du groupe Rassemblement-UMP dépend donc de la direction de l’UMP qui peut décider de lui retirer – ou pas – le droit d’utiliser les marques UMP et Rassemblement. Et si les parlementaires pro-Fillon font verser leur part de financement public au R-UMP, alors, l’UMP, « légalement » présidée Copé, peut opérer une saisie sur le compte bancaire.
Enfin, fait inaperçu par les médias français, l’ancienne ministre UDF Simone Veil, hostile à Copé, est favorable à la constitution d’un centre autour de l’UDI. Son mari, Antoine Veil, co-président du Club Vauban, a organisé dans ce cadre une rencontre entre Pierre Méhaignerie et le président de l’UDI Jean-Louis Borloo.
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