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La fête des mères est-elle ringarde?

En France, elle a lieu le quatrième dimanche de mai. Mais il existe des exceptions : lorsque cette fête tombe à la même date que la Pentecôte, on célébrera les mamans lors du premier week-end de juin.

En effet, les États-Unis ont développé le « Mother’s Day » dès 1908. Un an avant, une Américaine, Anna Jarvis, avait poussé son État, la Virginie, à fêter les mères le deuxième dimanche de mai. La maman de cette institutrice étant décédée l’année précédente à cette même date. Les demandes de Madame Jarvis ont porté leurs fruits puisque l’État de Virginie a rapidement adopté cette idée. En 1914, via l’officialisation du président Woodrow Wilson, c’est tout le pays qui célébrera la Fête des mères le deuxième dimanche de mai.

Un esprit dénaturé

Cette tradition est devenue particulièrement commerciale au pays de l’Oncle Sam. Au point que son initiatrice, Anna Jarvis, organisa des campagnes de boycott pour dénoncer l’aspect commercial qui dénaturait l’esprit de la fête.

Si Napoléon avait déjà émis en son temps l’idée d’une Fête des mères, ce n’est que bien plus tard qu’elle fut officialisée en France. Plusieurs étapes se sont succédé pour donner naissance à cet événement. En juin 1906, Prosper Roche, fondateur d’une société de secours mutuelle (l’Union Fraternelle des Pères de Famille Méritants d’Artas), organisa ce qui semble être « l’ancêtre » de cette fête en France.

Pas de concurrence à Jeanne d’Arc

Ensuite, après la Première Guerre mondiale, le gouvernement tient à rendre hommage aux femmes qui ont perdu leur mari et leurs enfants au cours du conflit. Ce n’est que le 24 mai 1950 que le dernier dimanche de mai deviendra la date officielle. Pourquoi ne pas avoir choisi la même date que les États-Unis ? L’explication est, qu’en France, le deuxième dimanche de mai est dédié à Jeanne d’Arc.

Les Anglais, quant à eux, célèbrent les mamans le quatrième dimanche de Carême, soit à la mi-mars. La Fête des mères coïncide en Angleterre avec le quatrième dimanche suivant le « Mercredi des Cendres ». Au 16e siècle, c’était le prétexte pour se rendre dans l’église de son enfance.

Finalement, quelle que soit la date, ce qui compte, c’est d’y penser.

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