Burkini à Grenoble : combinaison intégrale ou string ficelle, à vous de choisir
A Grenoble, le maire écologiste Eric Piolle, à la tête d’une large coalition de gauche, a réussi à rassembler le nombre de voix nécessaires pour autoriser le port du burkini dans les piscines municipales.
Par 29 voix pour, 27 contre, le conseil municipal de Grenoble, divisé sur la question, autorise finalement le burkini dans les piscines de la ville.
En fait, une modification du règlement intérieur de piscines publiques met fin à tout encadrement de la taille des maillots de bain, ce qui voudrait dire que la combinaison intégrale est aussi bien légale que la simple ficelle.
Une mesure « féministe » disait le maire avant le vote. La mesure, portée par une association, est contestée, fait débat, mais elle n’est pas une première : à Rennes, le Burkini est déjà autorisé depuis 4 ans.
En réaction, citant une « rupture avec la laïcité et les valeurs de notre République », un « séparatisme » inacceptable, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a décidé de cesser toute subvention à la mairie de Grenoble.
Après avoir boycotté la suite du conseil municipal, une partie de l’opposition grenobloise a indiqué vouloir attaquer en justice la décision de la ville. La préfecture de l’Isère, avait-elle, déjà fait savoir qu’elle saisirait le tribunal administratif.