Afrique : le remède de la famine serait-il les OGM?
Alors même que l’insécurité alimentaire continue d’affliger les populations appauvries et affectées par les catastrophes sur l’ensemble du continent, les décideurs et les consommateurs africains demeurent divisés quant aux avantages et aux risques potentiels des aliments génétiquement modifiés (GM). Selon certains, ces aliments pourraient permettre d’améliorer considérablement les rendements et la nutrition.
D’après une étude publiée récemment dans la revue scientifique Food Policy et intitulée Status of développement, régulation and adoption of GM agriculture in Africa [État du développement, de la réglementation et de l’adoption de l’agriculture génétiquement modifiée en Afrique], les débats houleux au sujet des préoccupations en matière de sécurité continuent d’entraver les efforts en faveur de l’utilisation des technologies du génie génétique pour faire face aux problèmes de sécurité alimentaire et la pauvreté.
Les résultats obtenus dans les quatre pays africains qui ont adopté une agriculture GM commerciale – l’Afrique du Sud, le Burkina Faso, l’Égypte et le Soudan – suggèrent pourtant une amélioration de la productivité.
Pour autant, les OGM gagnent peu à peu du terrain. Le Cameron, le Ghana, le Kenya, le Malawi, le Nigeria, l’Ouganda,le Gabon ainsi que l’Égypte ont mené des essais en champs.
Et certains pourraient aller plus loin. Le Kenya, qui dispose d’un moratoire sur les importations d’OGM depuis 2012 envisage de le lever, a annoncé son président au mois d’août.
« Un certain nombre de dirigeants africains sont convaincus que les OGM sont la solution au développement du secteur agricole en Afrique » explique Clara Jamart d’Oxfam.