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Comment expliquer la popularité exponentielle du tatouage en France ?

Toutes générations, tous milieux sociaux et horizons confondus, ils sont de plus en plus nombreux en France à se laisser tenter par le tatouage. Désir d’esthétisme, tentative de renouer avec son corps, affirmation de soi… 

Les encres, des produits de santé ?

Comme le piercing, que des mères aux oreilles pourtant percées, ont du mal à condamner, il faut regarder ce phénomène sans hystérie et n’apporter dans ce conflit de générations que des faits précis. La pratique du tatouage est en forte expansion chez les jeunes, portée notamment par les réseaux sociaux. Au-delà de l’esthétique, certains y voient un moyen de revendiquer une identité, ou de « faire la paix » avec leur corps ou leur histoire. S’ajoute le problème des encres encore utilisées par certains tatoueurs. Les jaunes, rouges, certains bleus et verts contiennent des additifs qu’on ne connaît pas et qui, injectés dans la peau, passent immédiatement dans la circulation sanguine. La règle est de ne jamais se faire injecter un produit qu’on ne connaît pas selon le principe de précaution qui s’applique en médecine humaine. La solution serait de traiter les encres de tatouage comme les produits de santé, les colorants alimentaires, ou les produits cosmétiques, sous contrôle de l’ANSM. Un principe de précaution que conteste violement le Syndicat national des artistes tatoueurs.

Le détatouage, une pratique en plein essor

Si le tatouage est à la mode, le « détatouage » est une tendance en plein essor, en particulier aux Etats-Unis. Près d’un quart des étudiants américains ont un ou plusieurs tatouages, et la moitié d’entre eux demandent un traitement pour l’effacer quelques années plus tard. Il n’y a pas si longtemps, pour effacer un tatouage, il fallait passer par la chirurgie, avec souvent une grosse cicatrice à la clé, voire la greffe de peau. Aujourd’hui, le laser est le plus efficace et surtout le plus sûr. En fonction de la taille, de l’emplacement et surtout de la qualité de l’encre utilisée, une dizaine de séances suffit pour effacer totalement le dessin. Malheureusement, que pour les peaux blanches ; sur les peaux mates ou noires, le dessin disparaît moins bien. Long et coûteux, ce procédé, pour éviter les dangers, doit toujours se faire chez un dermatologue.

En Polynésie, le tatouage est un art profondément symbolique

Dans la culture polynésienne, l’art du tatouage sert à raconter l’histoire de celui ou celle qui en porte. Trouver sa propre signification est donc une étape essentielle pour honorer et respecter cette tradition de longue date.

Ta-tau, ta-tau, ta-tau. Les sons des outils de tatouages polynésiens traditionnels résonnent alors que l’os aussi aiguisé qu’une aiguille pique ma peau. Alors que l’assistant du tatoueur James Samuela maintient ma jambe, je regarde par la fenêtre du studio pour observer la nature verdoyante de Moʻoreʻa, et le temps ralentit. Cela fait maintenant trois ans que je pense à ce tatouage. Entre ma première discussion en personne avec l’artiste dans le jardin du studio et l’achèvement du tatouage, il s’est écoulé moins de trois heures.

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