La géothermie : une solution innovante et viable pour l’Europe
Pourquoi la géothermie ?
L’un des principaux atouts de la géothermie, c’est son côté quasiment inépuisable, à condition bien entendu d’avoir une exploitation mesurée. C’est également une énergie renouvelable propre, car elle ne nécessite aucun stockage de déchets et reste faiblement émettrice de CO2. En outre, la géothermie génère très peu de gaz à effet de serre. Il s’agit donc d’une source d’énergie parmi les plus écologiques, mais également les plus rentables en contribuant, notamment, à réduire la facture énergétique des ménages pour le chauffage et la production d’eau chaude jusqu’à 80 %. Si la pompe à chaleur géothermique fonctionne à l’électricité, elle restitue quatre à six fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme (2). Enfin, la technique présente un autre avantage majeur : elle n’est pas tributaire des conditions météorologiques. La chaleur de la Terre reste stable à partir d’une certaine profondeur et fournit une énergie constante.
Comment tirer profit de la géothermie ?
Le territoire français bénéficie de la pluie et du soleil. Ces deux ressources naturelles sont à l’origine de la chaleur sous le sol. La récupération de cette chaleur peut donc se faire à l’aide de deux éléments. D’abord le captage de la chaleur qui comprend trois techniques. Le capteur vertical destiné au terrain de petite superficie, le capteur horizontal destiné au terrain de grande superficie. Et le captage sur nappe phréatique. Ces trois systèmes de captation de la chaleur portent le nom de « sonde géothermique ». Ensuite, la pompe à chaleur ou PAC qui va récolter la chaleur et la redistribuer à l’aide d’un circuit technique.
Djibouti prend la voie des énergies renouvelables
À Djibouti, la production d’énergie géothermique n’en est qu’à ses balbutiements. Il faut dire qu’il faut du temps pour trouver l’emplacement idéal pour l’exploration géothermique : des relevés par satellite, puis en surface, ainsi que des analyses de gaz sont nécessaires. Elle exige aussi une mise de fonds initiale : un puits coûte environ 500 millions de dollars américains. « Il y a environ 1000 MW de potentiel à Djibouti et la demande actuelle d’électricité à Djibouti est de plusieurs centaines de mégawatts, » explique Masuda Kanako, conseillère en formulation de projet au sein de la JICA à Djibouti. « Donc si nous pouvons développer un dixième du potentiel, cela aura des répercussions importantes sur le mix énergétique de ce pays, » déclare-t-elle.
À Djibouti, nous découvrons un exemple d’utilisation d’énergie solaire. Alors qu’en dehors des grandes villes, l’électricité peut être rare à travers le pays, les habitants du village d’As Eyla ont le courant quasiment 24 h sur 24 grâce au solaire. De quoi changer la vie sur place.