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Le Web3, également appelé « Web 3.0 », signale une nouvelle étape dans l’évolution des technologies numériques. Cette troisième génération du web promet un Internet décentralisé, où le pouvoir est redonné aux utilisateurs, à travers un contrôle accru de leurs données et une interaction plus directe avec les réseaux numériques. Le concept central du Web3 est la décentralisation, rendue possible grâce à l’utilisation des technologies blockchain. Cette technologie permet la création d’un environnement où les informations ne sont plus stockées sur des serveurs centraux, mais sur des réseaux de nœuds distribués. Par exemple, Ethereum, une plateforme blockchain, permet l’établissement de contrats intelligents (smart contracts) qui fonctionnent de manière autonome et décentralisée.

Un autre aspect révolutionnaire du Web3 est le changement dans la propriété des données. Alors que dans le modèle Web 2.0, les plateformes numériques possèdent et contrôlent les données de leurs utilisateurs, le Web3 redonne ce contrôle aux utilisateurs. Par exemple, sur une plateforme de médias sociaux décentralisée comme Mastodon, les utilisateurs ont un contrôle total sur leurs propres données. Cependant, malgré ses promesses, la transition vers le Web3 est un défi de taille. Elle nécessite une refonte de la manière dont nous interagissons avec l’internet et exige une éducation numérique poussée. De plus, la technologie blockchain, bien que révolutionnaire, est souvent critiquée pour sa consommation énergétique élevée. Il est donc crucial de trouver des solutions durables pour minimiser l’impact environnemental du Web3.

 Le Web3 est plus qu’une simple évolution technologique, c’est une vision d’un internet plus équitable, transparent, et résilient. Malgré les défis, le potentiel de Web3 pour transformer notre société numérique est immense. Ainsi, il est de notre responsabilité collective d’accompagner cette transition de manière éthique et durable, pour construire l’internet de demain.

Emmanuel MOYRAND