DE LA VERITE EN POLITIQUE: LE NOUVEAU LIVRE DE F.BAYROU
La vérité dite au peuple, partagée avec le peuple des citoyens, est la clé de tout redressement.
La politique française a été corrompue depuis des années par les mensonges et les illusions, les fausses promesses et les divisions artificielles. C est pour cela que la France, aujourd hui, se trouve dans le mur.
En analysant les causes précises de ces dérives et en proposant des réponses concrètes, en s inspirant avec chaleur de ceux qui ont été dans le passé les grandes figures du « parti de la vérité », en donnant la clé de son choix pour l alternance au deuxième tour de l élection présidentielle de 2012, François Bayrou annonce dans ce livre un changement catégorique de la démocratie française.
Après Abus de pouvoir et 2012 état d urgence, François Bayrou porte le fer sur les causes du mal français
« L’ÉTAT EST DEVENU AUTOBLOQUANT »
La vérité en politique, c’est un sillon qui a été creusé par d’autres que vous. Je voudrais vous citer le début d’un livre signé par un homme politique, il y a plus de dix ans, peut-être allez-vous le reconnaître. « Je refuse cette fatalité du déclin. Les solutions sont là à portée de main. Il faut certes du courage, de la ténacité pour les mettre en œuvre, mais cela exige surtout de l’honnêteté. Mendès-France l’avait dit déjà dans les années 1960, la France peut supporter la vérité. » Qui a écrit cela ?
François Fillon. La France peut supporter la vérité, c’est exactement cela. Il y a un grand courant, dont je donne quelques portraits dans le livre, qui traverse la vie politique française. Ce courant veut appuyer le changement du pays, les réformes nécessaires et la reconstruction du pays sur la vérité dite aux citoyens. Malheureusement il arrive assez souvent qu’on l’annonce avant et qu’on ne le fasse pas après. François Fillon s’est indiscutablement inscrit, à un moment, dans ce courant. Encore aujourd’hui je crois que c’est le fond de ce qu’il pense. Mais vous vous souvenez qu’en 2007 il a provoqué un grand scandale auprès de Nicolas Sarkozy parce qu’il a dit « Je suis à la tête d’un Etat en faillite ». Le mot « faillite » qui était destiné à secouer l’opinion a provoqué un très gros scandale. Il était dans cette ligne-là. Alain Juppé en décembre 1995 était aussi sur cette ligne-là, Michel Sapin il y a quelques semaines a dit exactement la même chose. Vous voyez qu’il y a un grand courant, le problème c’est qu’il ne peut pas se rassembler pour soutenir la politique nécessaire au pays. C’est cette question institutionnelle qui permettra le redressement le pays.
La vérité des faits, la vérité du constat, la vérité du diagnostic, nous pouvons nous entendre là-dessus. Mais cela n’implique pas forcément un accord sur les solutions. Or le pays attend surtout des solutions pour s’en sortir.
Je peux me tromper, mais à mes yeux, il n’y a aujourd’hui qu’une construction de solutions à proposer.