SUISSE: COMMENT ARRIVE-T-ELLE SANS UE
En 1848, la Suisse se dote d’une Constitution moderne qui fait d’elle un Etat fédératif, c’est-à-dire avec un pouvoir central fort qui contrebalance et limite quelque peu l’autonomie des cantons. Certaines tâches comme la politique extérieure ou la politique financière sont désormais exclusivement du ressort du pouvoir central. Les cantons sont liés définitivement par la Constitution et ils n’ont pas la possibilité de faire sécession.
Pour des raisons historiques, la Suisse d’aujourd’hui porte encore le nom officiel de «Confédération suisse», d’où est tirée l’abréviation internationale CH. Il s’agit pourtant d’un abus de langage: depuis 1848, le pays n’est plus une confédération mais une fédération.
Quant à l’adjectif «helvétique», il tire son origine des tribus celtes, les Helvètes, qui peuplaient le territoire actuel de la Suisse au moment de sa conquête par les Romains.
La Suisse ne possède quasiment aucune ressource minière et occupe une surface restreinte. Sa prospérité est donc étroitement tributaire de son commerce extérieur. La faible envergure de son marché intérieur – avec une population qui dépasse à peine les 7,78 millions – a incité les fabricants suisses à se tourner vers l’étranger. Ils ont en effet besoin des marchés internationaux pour pouvoir rentabiliser leurs investissements en recherche-développement.
La Suisse importe des matières premières et exporte des produits manufacturés de haute qualité. En 2003, une tonne de marchandises exportées valait 2,25 tonnes de marchandises importées.
La Suisse est l’un des principaux exportateurs de produits tels que les machines textiles, les machines à papier, le matériel d’imprimerie, les machines-outils de précision (perçage des métaux), les ascenseurs et escalators, le matériel de conditionnement et les chemins de fer à crémaillière.
Précisons toutefois que plusieurs des éléments qui entrent dans la composition de ces produits sont désormais fabriqués à l’étranger.
La Suisse excelle également dans les exportations invisibles, notamment les conseils en gestion, les assurances et le tourisme.