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Ecologie : une imposture qui ne dit pas son nom Par Jean de Kervasdoué

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Alors que la Terre se réchauffe, les écologistes déclarent que la priorité des priorités est de limiter le rejet de gaz à effet de serre avant que, disent-ils, « il ne soit trop tard ». Toutefois, la réalité des politiques qu’ils ont inspirées et inspirent est toute autre si bien qu’ils vont trop souvent à l’exact opposé de l’objectif qu’ils prétendent rechercher. 

Ainsi, prisonniers de leur idéologie, ils ont combattu l’énergie nucléaire pour prôner les mérites des énergies renouvelables dont le complément essentiel sont les centrales thermiques au gaz ou au charbon, indispensables quand il faut produire de l’électricité les heures sans vent ou sans soleil.

La folle décision de l’Europe d’interdire la vente des automobiles neuves à moteur thermique à partir de 2035 est en train de ruiner l’industrie européenne.

Le soutien dispendieux, lui aussi européen, à la filière hydrogène ne peut que conduire à de couteux échecs. Quand l’on prend en compte l’ensemble de la chaine de production de ce combustible, une voiture à hydrogène rejette plus de gaz à effet de serre que celle qui utiliserait un moteur diesel. L’hydrogène n’est pas une source d’énergie, mais un vecteur d’énergie.

Quant à l’agriculture, elle est sacrifiée à la défense d’une nature qui n’existe pas. La voie aux extraordinaires progrès du génie génétique qui permettent d’obtenir rapidement des variétés de plantes ou d’arbres adaptés au réchauffement climatique est toujours fermée en France.

Dans le secteur alimentaire, on laisse croire que « bio » et « bon » sont des synonymes, que les aliments gras sont systématiquement à bannir, que la viande rouge est cancérigène et l’on enracine ainsi la crainte de tous les omnivores : être empoisonné à petit feu par ce qu’ils ingèrent.

Ces politiques absurdes s’imposent parce que s’est instaurée une pseudo-démocratie d’opérette, celle des « conférences citoyennes », que l’administration est endoctrinée par des formations en écologie aussi superficielles que biaisées et que croît en son sein des associations militantes dont le projet est la décroissance. Simultanément, les élites scientifiques, celles des académies et des ingénieurs, sont ignorée du pouvoir.

Au passage, la dimension humaniste et sociale a été oubliée. Ce qui a permis de reculer la famine et d’améliorer la santé, ce sont les progrès de l’agriculture, de l’hygiène, de la médecine, de l’habitat et de l’industrie. Pour en bénéficier, il faut produire de l’énergie qui est le sang des sociétés contemporaines grâce auquel on produit aliments, immeubles, routes, automobiles, avions, ordinateurs, médicaments, hôpitaux …  Là est toujours la priorité. Toute décroissance entraine la misère.

Quand existent des pratiques plus économes que d’autres, il faut les favoriser, mais la priorité est l’homme et c’est effectivement ce que savent les responsables politiques du monde entier, à l’exception des Européens qui agissent contre le bien-être de leur population.

Tout cela suscite peu de réactions car de facto l’on interdit de parler de ces questions en limitant l’accès des sceptiques aux médias. Les idées politiques les plus extrêmes peuvent être débattues mais pas les controverses scientifiques et techniques parce qu’il est vrai qu’elles présupposent quelques connaissances et ne sont pas seulement une affaire d’opinion. La base de tout raisonnement scientifique est le doute. En la matière, le scepticisme n’est pas une tare, mais un impératif. S’il ne faut pas de raison pour croire, il en faut pour douter. En attendant, on laisse se développer la grande mystification du vingt et unième siècle.


Jean de Kervasdoué – Albin Michel Septembre 2024

(A paraitre le 1er octobre)

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