Image Alt

Vudailleurs.com

Message de fin d’année du Président de l’APCE, Theodoros Rousopoulos

Alors que nous approchons de la fin de l’année 2024, le moment est venu non seulement de faire le bilan de nos réalisations, mais aussi d’envisager ce qui nous attend à l’avenir. Cette année, nous avons marqué le 75ème anniversaire du Conseil de l’Europe par plusieurs événements organisés dans les parlements de nos États membres.

La célébration de cet anniversaire, dont nous sommes fiers, ne doit pas être un moment de complaisance. En tant qu’historien, je le vois plutôt comme une occasion de revenir à nos racines et de revisiter les fondements historiques du Conseil de l’Europe, dont nous célébrons les 75 ans.

J’aimerais que nous puissions remonter le temps et ressentir à nouveau le même enthousiasme et le même espoir que les citoyen.nes ont ressenti lorsque, après un conflit mondial dévastateur, les fondateurs de l’Europe ont décidé de créer les conditions pour qu’une telle guerre ne se reproduise plus jamais, ouvrant la voie à une union plus étroite approuvée par les peuples d’Europe. Ils ont décidé de célébrer la diversité comme une richesse plutôt que comme une source de division, de placer le droit international au-dessus du pouvoir des armes et de faire prévaloir la force du droit sur la loi du plus fort.

Le Conseil de l’Europe est le résultat vivant de cet élan vers le multilatéralisme, nourri par une considération simple : la réconciliation mène toujours à un meilleur avenir que la haine.

La participation des États membres au Conseil de l’Europe a permis d’atteindre de nombreux objectifs de civilisation et a contribué à l’évolution positive de nos normes de référence et de nos mentalités. Il s’agit notamment de l’abolition de la peine de mort, de l’interdiction de la torture et de progrès en matière de droits fondamentaux tels que le droit à un procès équitable et à la liberté d’expression, ainsi que de la lutte contre le racisme, de la protection des minorités, de la célébration de la diversité culturelle, de la défense des droits de l’enfant et de la lutte contre la violence à l’égard des femmes, pour n’en citer que quelques-uns.

D’autres projets sont en préparation alors que nous sommes confrontés à de nouveaux défis, tels que les crises environnementales et migratoires. Je suis particulièrement heureux que le Conseil de l’Europe ait une nouvelle fois fait œuvre de pionnier en ouvrant à la signature une convention sur l’intelligence artificielle et les droits humains. Il s’agit du seul traité international contraignant au monde dans ce domaine, qui trouve un équilibre délicat entre, d’une part, l’utilisation optimale des merveilleuses capacités que nous offre l’IA et, d’autre part, le respect de nos droits humains et des principes fondamentaux de la démocratie et de l’État de droit.

Alors que les temps changent, nous devons honnêtement reconnaître que nos réalisations ne sont jamais garanties et ne doivent pas être tenues pour acquises. Nous devons donc rester déterminés à défendre, protéger et renforcer les valeurs qui nous guident, et continuer à nous battre pour elles. Je suis convaincu que le Conseil de l’Europe et son Assemblée parlementaire sont bien armés pour relever les nouveaux défis multiformes auxquels nos démocraties européennes sont confrontées.

J’espère que 2025 sera une année où nos valeurs communes deviendront encore plus fortes et plus proches du cœur des Européen.nes. Mais, alors que nous célébrons le 75ème anniversaire de la Convention européenne des droits de l’homme, je souhaite tout particulièrement que l’État de droit l’emporte sur le règne de la force et qu’une paix durable fondée sur la justice et la responsabilité revienne dans notre État membre, l’Ukraine !

Postez un commentaire

You don't have permission to register