11 zones à faibles émissions supprimées en Allemagne
Alors qu’une quarantaine de zones à faibles émissions (ZFE) entrent progressivement en vigueur cette année en France, l’Allemagne en a supprimé une dizaine. La raison invoquée : une amélioration considérable de la qualité de l’air dans certaines villes qui ne justifie plus d’en restreindre l’accès. Explications du Centre Européen de la Consommation.
Au même titre que les ZFE en France, certaines villes allemands ont instauré, depuis de nombreuses années, des zones environnementales : des « Umweltzonen ». Pour y circuler, il est obligatoire d’avoir une vignette écologique, une « Umweltplakette ». L’objectif est de réduire les émissions de particules fines et d’améliorer la qualité de l’air dans les villes. En France, toutes les métropoles de plus de 150 000 habitants devront avoir créé une ZFE courant 2025. Mais en Allemagne, la dynamique est bien différente. 11 villes ont supprimé leur « Umweltzone ». Il n’en reste, à présent, plus que 37 dans l’ensemble du pays.
Quelles villes allemands ont supprimé leur zone environnementale ?
Depuis fin 2024, Hanovre, Mannheim, Mühlheim, Heidenheim an der Brenz, Heilbronn, Herrenberg, Leonberg, Reutlingen, Tubingue, Neu-Ulm et Ulm n’ont plus de zones à faibles émissions. Tout véhicule peut donc circuler dans ces villes et y stationner, quel que soit son taux d’émission de CO2.
Si Hanovre et Neu-Ulm ne sont pas situées dans un des trois Länder frontaliers avec la France, les neuf autres sont dans le Bade-Wurtemberg. De nouvelles suppressions dans le Land après les huit déjà intervenues en 2023 comme à Karlsruhe.
Et, d’après le « Regierungspräsidium Freibourg », la « Umweltzone » de Fribourg devrait, elle aussi, être supprimée au printemps 2025.
Pourquoi ont-elles supprimé leur « Umweltzone » ?
C’est l’une des conséquences de l’amélioration considérable de la qualité de l’air ces dernières années. L’agence fédérale pour l’environnement, l' »Umweltbundesamt », constate une chute des niveaux de dioxyde d’azote et de particules fines dans les villes concernées. Leurs taux sont désormais inférieurs aux seuils européens. À Tubingue, par exemple, la quantité de particules fines est passée de 350 000 tonnes émises par an en 1995 à moins de 200 000 en tonnes en 2021. Même dynamique pour les niveaux de dioxyde d’azote. Ils ont chuté de 50% entre 1995 et 2021.
Moins d' »Umweltzonen », plus de transports en commun au quotidien
La suppression des « Umweltzonen » ne laisse pas sous-entendre que ces villes renoncent à leurs objectifs écologiques. Bien au contraire ! Leur ambition est de réduire la place de la voiture dans le quotidien. Par conséquent, elles veulent inciter les habitants à utiliser les transports publics locaux, leur vélo et de marcher pour les petits trajets.
Bon à savoir
Pour vous rendre outre-Rhin, pensez aux trains régionaux qui relient la France et l’Allemagne. Ils permettent d’accéder aux grandes villes en laissant la voiture au garage !
37 villes exigent toujours une vignette écologique
Si une « Umweltplakette » n’est plus nécessaire pour circuler à Mannheim, 37 autres villes comme Stuttgart la demandent toujours. Par conséquent, il est conseillé d’acheter une vignette écologique car la Crit’Air française n’est pas reconnue en Allemagne (exception à Fribourg) ni ailleurs en Europe sauf en Espagne. C’est donc indispensable pour ne pas être verbalisé.
Plus d’informations sur le site du Centre Européen de la Consommation : www.cec-zev.eu
