BELGIQUE: DETTE PUBLIQUE A 104,5%. « LA BELGIQUE EST EN DANGER » P.SMETS
Au premier trimestre, le taux d’endettement de la Belgique est monté à 104,5 % et la dette dépassera les 400 milliards avant la fin de l’année. Un signe de plus de l’étranglement financier de notre pays, malgré l’avalanche d’impôts et de taxes subie depuis 3 ans.
Les nuages s’accumulent. Le dépassement du taux d’endettement de 100 % est souvent considéré comme le seuil au dessus duquel la dette devient incontrôlable. Avec les élections de 2014 qui approchent, nous pouvons nous attendre à une dégradation supplémentaire durant l’année qui vient. Pour ne rien arranger, les taux d’intérêts sont repartis à la hausse un peu partout dans le monde menaçant de relancer l’effet boule-de-neige.
L’orage approche. La Belgique fait désormais partie des rares pays dont le taux d’endettement est supérieur à la moyenne de l’Eurozone. Elle s’y trouve en compagnie de la Grèce, de l’Italie, du Portugal et de l’Irlande, tous pays désormais sous tutelle. Au moindre regain de tension sur les marchés européens, la Belgique sombrera à son tour.
Pour le gouvernement, comme pour les autorités européennes, cette crise inévitable sera prétexte à confisquer les comptes d’épargne des citoyens belges. En mars, l’affaire chypriote a permis de tester les mécanismes de blocage des comptes bancaires. Le président de l’Eurogroupe, J. Dijsselbloem a depuis confirmé qu’il s’agissait d’un modèle pour tous les autres pays.
En mai, l’économiste français J. Delpla proposait une taxe exceptionnelle de 17 % du patrimoine des ménages. En juin, W. Schaüble a fixé le taux de confiscation des avoirs bancaires à 8%. Tout est prêt, il ne manque plus qu’une crise et la Belgique deviendra la nouvelle Chypre.
Le Parti Libertarien refuse d’accepter ce scénario. De tout temps, la propriété privée et les libertés individuelles ont été indissolublement liées. La confiscation de l’épargne est le premier pas vers un régime autoritaire. Avant qu’il ne soit trop tard, nous demandons l’ouverture d’un débat national sur la dette publique afin d’organiser proprement son annulation.
Patrick SMETS