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GENEVE, UN NOUVEAU MUNICH ?

 

Il est probable que nous ne serons pas les seuls à faire ce rapprochement ni à rappeler la lucidité, en 1938, de l’écrivain Henry de Montherlant quand il écrivait :  « La France (le monde) est rendue à la belote et à Tino Rossi… La paix dans l’honneur brament les quotidiens… sous le stylo des journalistes en service commandé ».

Le rappel est pertinent quand le Monde titre : « Accord historique sur le nucléaire Iranien ». Historique pour ce quotidien, qui naguère nous avait gratifiés dans sa une de « Phnom Penh libéré » quand les Khmers rouges s’installaient au pouvoir. Souhaitons qu’une fois encore ce quotidien ne soit pas dans l’erreur.

En bref, « l’Iran arrête d’enrichir l’uranium au-dessus de 5 % et d’installer de nouvelles centrifugeuses. En échange, les grandes puissances n’imposeront pas au cours des six prochains mois de nouvelles sanctions à l’Iran, qui promet aussi de neutraliser (sic) ses stocks d’uranium enrichi à 20 % ». L’Iran s’engage à stopper son projet de réacteur à eau lourde d’Arak, permettant de fabriquer une bombe au plutonium, ce que la France exigeait. Pour le moment, l’Iran a refusé qu’il soit contrôlé. Combien d’aller-retour seront-ils nécessaires avant que la commission ad hoc s’en assure ?

L’histoire, puisque c’est de cela qu’il s’agit selon le Monde, nous apprend qu’il ne faut pas préférer les promesses qui endorment aux réalités qui fâchent. Clémenceau disait que l’on reconnaissait les discours de Jaurès à l’emploi de verbes au futur. Les dirigeants Iraniens en font de même, sauf lorsque « le guide suprême – le boss de Rohani et de Mohamed Zarif, le ministre des AE – s’est fendu d’un discours que n’aurait pas renié l’Oncle Adolf en 1939. A propos des dirigeants sionistes, Khamenei a déclaré qu’ « ils ne peuvent pas être appelés des humains, ce sont des animaux.  Le régime israélien est voué à l’échec et à l’annihilation« .

Autre rhétorique qu’il faut prendre au sérieux.

Ce qui nous interdira pas l’humour. La ville d’Aubagne était-elle représentée à Genève pour participer à cette conférence (à ces travaux pratiques) comme elle l’a été en 2011 à New-York, aux frais de ses contribuables (cela va sans dire), pour la 8° conférence sur le traité de non-prolifération des armes nucléaires ? Considérait-elle cette question comme mineure ou les jugements de la justice administrative de Marseille l’ont-ils découragée de le faire ?

Gabriel L

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