REFORME ET PROMESSES DE CAMPAGNE
Dans ce contexte, la réforme consiste à baisser cette pression générée par des prélèvements à la dérive. Or pour stopper structurellement la dérive des prélèvements, il faut réduire la progression des dépenses publiques dans la mesure où les prélèvements constituent les recettes publiques permettant de financer les dépenses publiques. Tel est le véritable sens d’une réforme. Or qu’entend-on aujourd’hui ? Pour financer les réformes en cours, il faut s’attendre à une hausse des taxes (ou la création de nouvelles taxes comme la T.V.A. sociale) et des impôts.
Hélas, la progression prévisible des prélèvements est plus le signe inquiétant et la conséquence de l’absence de réformes que de sa mise en œuvre. Encore une fois, nous restons prisonniers de ce contresens qui conduit à considérer que l’équilibre des finances publiques est menacé par la faiblesse de la croissance alors que c’est notre incapacité structurelle à maîtriser les finances publiques qui compromet encore et toujours le retour de notre croissance. Reconnaissons cependant que le gouvernement actuel met tout en œuvre pour éviter une hausse des prélèvements directs, période électorale oblige. Mais qu’en sera-t-il au lendemain des élections ? Il y a fort à parier qu’en l’absence d’une véritable rupture avec les pratiques politiques qui se sont enracinées chez nous depuis plus de vingt années, que le futur président décide de mettre en œuvre de nouveaux prélèvements pour financer sa politique.