LA GAUCHE,LA DROITE , ET LES INEGALITES DES REVENUS
Premièrement, il faut remarquer que nous parlons ici de revenus et pas seulement de salaires. Les revenus sont composés du salaire (revenu du travail); de possibles loyers, dividendes ou intérêts (revenu du capital) et des prestations sociales versées par le gouvernement dans un but de redistribution de la richesse et d’égalité (revenu d’inactivité).
Venons-en maintenant au vif du sujet.
La croyance populaire décrit les partis de droite comme des partis de riches entrepreneurs égocentriques exploitants le peuple; et ceux de gauche comme ceux du peuple, ceux des pauvres, ceux des avancées sociales et du bien-être général, ceux de la générosité et des exploités.
Dans un tel minimalisme le choix n’est pas difficile à faire, mais quand on ouvre les yeux sur la réalité, sur ce qu’il en est dans les pays politiquement les plus à gauche et à l’inverse, sur ce qu’il en est dans ceux les plus à droite, ce préjugé perd tout son sens.
Pour étudier ce paradoxe, le coefficient de Gini sera notre indice de comparaison. Ce dernier mesure les inégalités de revenus au sein de la population.
Prenons une large brochette de pays dits « de gauche » soit, la Chine d’Hu Jintao, Cuba (communiste) de Raúl Castro, le Venezuela d’Hugo Chavez, la Bolivie d’Evo Morales, l’Argentine de Cristina Fernández de Kirchner, le Mexique d’Enrique Peña Nieto et l’Afrique du Sud de Jacob Zuma.
Ces pays figurent comme mauvais élèves concernant la répartition des revenus. Ils ont tous un coefficient de Gini supérieur à 0,45 sur une échelle de 0 à 1 où 0 est la note la plus égalitaire et 1 la plus inégalitaire. La Bolivie par exemple a un indice de Gini de 0,60; la Chine obtient un coefficient de 0,47 alors qu’elle est dirigée depuis 1949 par le parti unique communiste. Si la croyance populaire s’avérait effective, la Chine selon les principes mêmes du communisme devrait tendre vers zéro, ou du moins, figurer parmi les pays les plus égalitaires. Or, ce n’est pas du tout le cas, tout au contraire.
À l’opposé, prenons des pays dits « de droite » tels que l’Allemagne d’Angela Merkel (parti chrétien de droite) qui connait une très faible législation du marché du travail (pas de vrai salaire minimum national par exemple), ou les Pays-Bas de Mark Rutte (parti libéral).
Ceux-ci figurent en tête de liste des pays présentant les plus faibles écarts de revenus. Ils possèdent tous un indice inférieur à 0,309 ce qui représente une très bonne note. L’Allemagne, par exemple, présente un coefficient de 0,28, synonyme de faibles inégalités.
Les pays de la première catégorie figurent aussi parmi les moins développés à l’échelle du monde… Cause ou conséquence de ces politiques? Telle est la question. Quant à ceux du second groupe, ils sont aussi ceux dont le marché du travail est très axé sur la méritocratie.
Certains me diront que les pays les plus « égalitaires » sont aussi les plus développés et les plus riches. C’est exact. Comment redistribuer la richesse quand il n’y en a pas, quand on ne l’encourage pas?
La liste des pays inégalitaires appliquant des politiques de gauche n’est pas exhaustive tout comme celle des pays de droite ne l’est pas. Comme dans toute théorie, il y a des cas à part pour lesquels cette théorie ne s’applique pas.
Finalement, arrêtons les préjugés. Les gens de droite ne sont pas de méchants égoïstes, comme ceux de gauche ne sont pas toujours de grands altruistes.
Unissons-nous, travaillons ensemble; concentrons-nous sur ce qui arrive et ce que prévoit Peter Schiff l’ancien conseiller de Bill Clinton qui avait prévu la crise des subprimes : «un krach va se produire aux États-Unis. En 2013, 2014 ou plus tard… Cet effondrement fera passer celui de 2008 pour une balade dans un parc».
L.Gonsolin
Julie
Je suis tout à fait d’accord. Personne n’est tout blanc ou tout noir. On a un peu de gauche et de droite en chacun de nous. Je m’étonne cependant de la comparaison des égalités dans les pays. Je croyais que ceux de gauche avait pour but de créer une classe moyenne dans tout le pays, sans riches ni pauvres.