QUI VEUT LA PEAU DE PAUL BISMUTH
J’ai critiqué Nicolas Sarkozy lorsqu’il était Président. Je pourrais le faire encore. Au vu de la situation présente du pays, je m’en abstiendrai.
Ceux qui sont aux commandes de la France depuis bientôt deux ans la conduisent vers le précipice et une effroyable déchéance. Monsieur Hollande parlait, en 2012, de « rêve français ». Ce qui prend forme est bien plutôt un cauchemar qui, hélas, n’est pas achevé, et risque de se poursuivre et de s’accentuer.
Ce pays a eu de mauvais ministres dans le passé. Ceux qui sont aux responsabilités aujourd’hui sont bien davantage que mauvais. Ils ajoutent à leur incompétence une vaste panoplie de crétinismes dogmatiques imprégnés de toutes les idées ineptes que la gauche a pu émettre au cours des deux derniers siècles. Je n’en vois désormais pas un pour racheter l’autre. Le mieux serait qu’ils s’en aillent tous, au plus tôt. Malheureusement, ils sont encore là sans doute jusqu’en 2017, ce qui est très long, et pourrait leur permettre de faire de multiples dégâts encore.
Ce pays n’a jamais été un état de droit au sens plein du terme
Ce pays a connu des manipulations de la justice et de la police, et, j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, n’a jamais été un état de droit au sens plein du terme. Il a même connu une phase dictatoriale au temps de l’Etat français du maréchal Pétain. Il a, sous François Mitterrand, ancien pétainiste lui-même, connu une présidence vicieuse et viciée qui a exacerbé des maux déjà existants. Il a, sous Jacques Chirac, connu un immobilisme teinté de moments cyniques ou crapuleux. Il a été dirigé de manière erratique sous l’égide de celui qui a précédé l’actuel occupant de l’Elysée. Mais ce à quoi nous avons assisté ces dernières semaines a peu de précédents.
Des scandales factices se sont ajoutés aux scandales factices. Une véritable chasse à l’homme a été organisée contre Nicolas Sarkozy, qui apparaît, semble-t-il, comme l’homme à abattre chez les socialistes. La justice a pu être d’autant plus aisément activée qu’y fourmillent les membres du syndicat du « mur des cons ». Des fonctionnaires de police ont pu servir de courroies de transmission avec d’autant plus de zèle que des purges ont été organisées en haut lieu.
Les grands médias savent eux-mêmes aisément se faire caisses de résonance, et on y voit les effets conjugués de l’économie mixte (qui fait que les entreprises propriétaires des médias sont souvent en situation de collusion avec les gouvernants), et des injections à haute dose de pensée uniformisée, injections commencées dès l’enfance, et très accentuée dans les écoles de journalisme.
La chasse au Sarkozy est destinée à empêcher toute alternance
J’ai parlé, récemment de pourriture, et j’ai décrit les conséquences pouvant résulter de la pourriture. Je pense que la chasse au Sarkozy qui se déroule présentement est destinée, au delà de Nicolas Sarkozy lui-même, à empêcher toute alternance, à détruire tout ce qui pourrait subsister de possibilité que se déroule encore le moindre débat d’idées, et à éviter, à proximité d’échéances électorales, que soient abordées les problèmes réels du pays.
Je pense que le comportement absolument lamentable ces derniers jours de la cohorte constituée par Taubira, Valls, Ayrault, Sapin, Montebourg, et j’en passe, est apparu au grand jour, mais que cela risque de peser fort peu, hélas. Rien n’est plus facilement remplaçable qu’un socialiste : il y en a tout un stock, y compris des exemplaires en solde, et ils ne sont pas tous membres du parti socialiste.
Je dois dire que je suis absolument pessimiste pour l’avenir de la France. Je considère que si redressement il doit y avoir, il impliquera, d’abord, première étape, que la situation présente soit regardée en face, et ensuite, deuxième étape, qu’un travail intellectuel soit mené. Pour l’heure, nous sommes très loin de la première étape, et plus loin encore de la deuxième étape.
G.Millière