Activité économique : les prévisions fausses et mauvaises, mais nécessaires
Le Covid-19, c’est une crise sanitaire qui a entraîné une réponse extrêmement brutale de nos gouvernants : le confinement et la mise sous cloche de l’économie. Les deux canaux de l’activité économique, l’offre et la demande sont obstrués. On empêche les ménages de consommer comme ils le souhaiteraient, la consommation s’écroule et on empêche les salariés d’aller travailler et donc de produire une offre. Sans compter que certains chocs pourraient se produire à contrecoups de la crise et qu’on n’est loin de les avoir tous prévus. Par exemple, quel impact pour le tourisme à long terme ? Il y a un choc tel aujourd’hui, avec un tourisme international à l’arrêt, que l’on sait très bien qu’il ne redémarrera pas rapidement, les voyages à l’étranger seront de fait limités jusqu’à la fin de l’année.
D’autres impacts ne sont pas à exclure, sur le prix de certains approvisionnements de matières premières, des coûts de transport, de stockage qui renchérirait le coût de production de certaines entreprises et réduiraient leur marge. Les entreprises ne seront pas sorties de l’auberge avec le seul déconfinement.
Les mesures de politique économique sont d’ailleurs évolutives. Le « quoiqu’il en coûte » va coûter chaque semaine de plus en plus cher puisque les mesures s’ancrent dans le temps. On est quand même passé d’un budget de 45 à 110 milliards d’euros, selon Bercy. Il est fort à parier que l’on n’en restera pas là. Pour l’instant, les prévisions de croissance économique, -8%, et de déficit public, 9%, pour l’année 2020, sont non seulement mauvaises, mais elles sont temporaires et nécessairement fausses.
Sahara Cohen
Cédric Leboussi
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