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Adoptez un mode de vie… à la japonaise !

Je reviens tout juste du Japon. Et, comme vous pouvez l’imaginer, j’ai plein de choses à vous raconter.

Certaines coutumes et, de manière plus générale, l’état d’esprit des Japonais, m’ont particulièrement séduite. Quand on habite en France, on ne peut que remarquer les différences. Les apprécier. Et avoir envie de s’inspirer de belles propositions, qui résonnent parfois comme de possibles solutions.

Se déchausser, puis entrer

Je dois avouer que je le faisais déjà. Enlever mes chaussures, aussitôt le seuil de la porte de chez moi franchi. Et demander à mes invités de faire de même ! C’est de notoriété publique : il faut venir avec ses plus belles chaussettes quand on me rend visite.

Ce n’est un secret pour personne, mais les substances retrouvées sur les semelles des chaussures sont sales (vu le nombre de personnes gardant leurs souliers chez elles, il est sans doute bon de le rappeler !). Une étude menée par des chercheurs de l’université de l’Arizona a montré qu’il y avait plus de 420 000 bactéries (notamment E. Coli) à l’extérieur d’une chaussure. Sans parler de la matière fécale, dont on peut facilement retrouver la trace (qui ne va jamais aux toilettes dans le train, dans l’avion ou au cinéma ?).

Les Japonais enlèvent leurs chaussures lorsqu’ils pénètrent à l’intérieur d’une maison. C’est en effet plus hygiénique mais aussi plus respectueux. Et un excellent moyen de laisser le monde du dehors… dehors ! L’espace de transition, entre l’intérieur et l’extérieur, est appelé Genkan. Il est souvent situé à une petite marche de distance du reste du logement.

Il est également fréquent d’ôter ses chaussures en arrivant chez le médecin ou en entrant dans la cabine d’essayage d’un magasin. La liste est longue et la coutume ancienne.

Dans beaucoup de musées, on pénètre certaines salles seulement après avoir enfilé des chaussons laissés à disposition. Je dois dire que ce rituel rend la découverte d’une œuvre encore plus incroyable. Quelle expérience unique que celle d’admirer les Nymphéas de Monet sur l’île de Naoshima, en chaussons gris douillets ! Le moment n’en est que plus pur, le silence plus intense et le temps suspendu.

Suivre les règles, respecter autrui

Beaucoup de Tokyoïtes se rendent au travail (et rentrent chez eux) en métro. Il existe de nombreuses lignes, gérées par différentes compagnies et ce sur plusieurs niveaux. Ce n’est pas simple, il faut bien l’avouer. Pourtant, tout se déroule de manière très fluide, dans un mouvement incessant d’entrées et de sorties et de va-et-vient.

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Sur les quais, des lignes tracées au sol invitent chaque voyageur à patienter devant la porte de sa voiture, dans une file d’attente légèrement décalée, de manière à laisser sortir ceux qui le souhaitent, puis à monter dans la rame. Et le plus important : ces règles sont respectées à la lettre. Chaque nouveau voyageur arrivant sur le quai se positionne pour faire la queue. Lorsque le métro arrive, les passagers descendent, puis les autres montent. Tout simplement.

De manière générale, les Japonais sont très respectueux des règles. Et vous verrez très rarement quelqu’un traverser une route lorsque le feu des piétons est rouge (même si aucune, vraiment aucune voiture ne se profile à l’horizon).

Une autre chose qui m’a vraiment interpellée : cette habitude que les Japonais ont de saluer. C’est très frappant dans le Shinkanzen (TGV japonais), où tout le personnel, passant à travers les voitures, salue la rame par une courbette en entrant ET en sortant.

Porter le masque sanitaire

Au Japon, il est très fréquent de croiser des personnes portant un masque. Je pensais, en arrivant, qu’il s’agissait d’une manière de se protéger soi-même contre la pollution. Mais encore une fois, le souci de l’autre a frappé ! C’est surtout pour prévenir les rhumes et les grippes et empêcher les épidémies de se propager que le port du masque s’explique.

Bien sûr, il est aussi utilisé pour la prévention des allergies (au Japon, les pollens sont très puissants et le rhume des foins peut être sévère !). Oui, parfois le Japonais pense à lui…

Se montrer aimable et patient, en toutes circonstances

Je dois dire que je n’ai pas croisé un seul Japonais mal élevé ou juste un peu désagréable. Constat établi à la fois après les échanges que j’ai pu avoir avec la population locale ou l’observation des habitudes et des modes de fonctionnement.

Combien de fois, en cherchant mon chemin, ai-je trouvé un Japonais sincèrement prêt à me venir en aide ! Et souvent au-delà de ce que j’attendais ! Chaque passant interrogé sortait sans tarder son téléphone pour repérer mon lieu d’arrivée et me guider, même dans un anglais laborieux.

Et plusieurs d’entre eux ont entrepris de faire un bout de chemin avec moi (voire m’ont accompagnée jusqu’à bon port !) alors même qu’ils allaient dans le sens opposé ! Une fois arrivée, les remerciant chaleureusement d’un « Aligato gozaimas », je les voyais rebrousser chemin et repartir vers l’endroit où nous nous étions rencontrés !
Une belle leçon de savoir-vivre, n’est-ce pas ? Prendre le temps d’écouter, de chercher, d’accompagner. Tout faire pour aider.

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