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AFFAIRE TAUBIRA: CELA CHANGE QUOI ?

Enfin, la presse de gauche consent à toucher à l’icône et tant pis si la dorure lui reste sur les mains.

Citons Le Monde du 28 mars (tardif, n’est-ce pas ?) : « Ainsi donc, la garde des sceaux, Christiane Taubira, aurait menti sur son CV. Dans son dernier ouvrage, le magistrat Philippe Bilger assure que Mme Taubira « a laissé dire » à tort « qu’elle avait deux doctorats », sans jamais le contester dans « l’espace médiatique ». L’accusation, relayée dans un « confidentiel » du Nouvel Observateur du jeudi 27 mars, s’est répandue comme une traînée de poudre sur Internet, notamment sur plusieurs sites d’extrême droite ».

Cela change quoi, pour la révélation d’un mensonge, de paraître sur « des sites d’extrême droite » ? D’être lue par « des pelés et des galeux » ? Notre précédent billet d’humeur aurait-il contribué à répandre la « peste noire » ? Le quotidien est une fois de plus stupide, puisqu’il confère aux sites d’extrême droite l’exclusivité d’une information exacte, ce qui n’est probablement pas ce qu’il souhaitait.

Car un  mensonge est toujours un mensonge. Il a pour but d’être contraire à la vérité ou de la dissimuler. En la circonstance, il ne s’agit pas de la litote, rhétorique préférée des gouvernants, mais d’un désir de tromper, et les journalistes qui filtrent l’information qu’ils nous donnent, savent pourtant la perversité d’un mensonge. Il est comme la calomnie : « Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ». Mais aussi loin qu’il court, il finit par être rattrapé.  

Madame Taubira n’avait probablement pas besoin de se parer de titres universitaires non obtenus, puisqu’elle en a d’autres convenables. Ce mensonge ne servait pas à autrui ; il était inutile pour ses amis politiques ; il n’était pas destiné à apaiser une douleur comme il est parfois nécessaire de  le faire. Non, il ne servait que sa « gloire ». Nous pensions que le diable avait deux cornes, le mensonge et l’orgueil, l’orgueil suffit à faire naître le mensonge.

Il est dit que « l’orgueilleux préférera se perdre que de demander son chemin ». Espérons qu’elle n’aura pas à le faire pour reconnaitre celui de la sortie. On peut croire (on peut ?) à la justice de son pays, mais gardez-vous de croire à la ministre qui la dirige. Un seul mensonge suffit à disqualifier le Prince.

G.LEVY

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