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Alain Juppé : la dernière carte

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Alain Juppé, né le 15 août 1945 à Mont-de-Marsan (Landes), est un homme d’État français.
Après son passage par l’École nationale d’administration (ENA), il rejoint l’inspection générale des finances. Collaborateur de Jacques Chirac à partir de 1976, il en est l’adjoint à la mairie de Paris pendant douze ans. Il se présente ensuite à Bordeaux, dont il est maire de 1995 à 2004 et depuis 2006.
Au niveau national, il est ministre du Budget de 1986 à 1988 et ministre des Affaires étrangères de 1993 à 1995. Il est nommé Premier ministre au début du septennat de Jacques Chirac, en 1995. Son passage à Matignon est marqué par des grèves d’ampleur contre son plan sur les retraites et la Sécurité sociale, auquel il doit en partie renoncer. Devenu très impopulaire, il quitte la tête du gouvernement après la défaite de la droite aux élections législatives de 1997. Parallèlement, il préside le Rassemblement pour la République (RPR) puis l’Union pour un mouvement populaire (UMP).
Il est contraint de quitter la vie politique en 2004, la cour d’appel de Versailles l’ayant condamné à 14 mois de prison avec sursis et à un an d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts dans le cadre de l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris. Parti enseigner au Québec, il fait son retour en politique deux ans plus tard en retrouvant son mandat de maire de Bordeaux.


En 2007, un mois après avoir été nommé ministre de l’Écologie par Nicolas Sarkozy, il démissionne du gouvernement, ayant été battu aux élections législatives. Il revient cependant au gouvernement en tant que ministre de la Défense (2010-2011) et des Affaires étrangères (2011-2012), puis présente sa candidature à la primaire de la droite et du centre de 2016 en vue de la présidentielle de 2017, où il finit deuxième du premier tour, derrière François Fillon
Le 20 août 2014, Alain Juppé annonce qu’il sera candidat à la primaire ouverte de l’UMP pour la présidentielle de 2017. Il apparaît dès lors comme le principal rival de Nicolas Sarkozy.
Ses premiers partisans sont les députés Hervé Gaymard, Benoist Apparu et Édouard Philippe. Il reçoit ensuite le soutien de l’ancien président de la République Jacques Chirac, du président du MoDem, François Bayrou, du Parti radical et de nombreux élus de l’UDI, dont son président Jean-Christophe Lagarde. En revanche, Bernadette Chirac, partisane de Nicolas Sarkozy, considère qu’il ne ferait pas un bon président et le décrit comme quelqu’un de « froid » et d’« égocentrique », ce qui est également la position du chiraquien François Baroin.
Son bilan à la mairie de Bordeaux est souvent perçu comme étant l’un de ses atouts pour la primaire. Toutefois, sa condamnation judiciaire, son bilan à Matignon et ses prises de position lui attirent des critiques, principalement au sein de l’aile la plus à droite de son parti. Son évolution sur la question de l’intégration et des consignes de vote en cas de duels FN/PS suscitent des interrogations.
Alors qu’il est donné vainqueur de la primaire dès 2015, les enquêtes d’opinion indiquent que ce sont les voix en provenance d’électeurs du centre et de la gauche qui permettent à Alain Juppé de l’emporter sur ses rivaux. Tandis que celui-ci appelle les électeurs déçus par l’action de François Hollande à venir voter, Nicolas Sarkozy, en tête chez les sympathisants de droite et plus largement chez les Républicains, dénonce un scrutin biaisé
Martin L

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