Alibaba, nouveau roi en opération séduction en Europe
38 milliards de dollars, soit un nouveau record pour les ventes d’Alibaba lors de ce Single day chinois, devenu mondial. Et encore, ce ne sont que les ventes du géant Alibaba, alors que d’autres plateformes se sont aussi emparées du phénomène de la fête des célibataires, qui rend ringardes les soldes traditionnelles ou même le plus récent Black Friday. Mais les Gearbest, Tomtop et Banggood, aussi compétitifs soient-ils, ne réussiront pas à batailler avec le géant chinois Alibaba, créée par l’homme devenu le plus riche de Chine : Jack Ma.
Jack Ma, c’est un peu le Jeff Bezos américain. Il se lance dans l’Internet très tôt, en 1999. Inspiré par un certain Jeff Bezos ? Surement. Alors qu’il était professeur d’anglais, Jack Ma s’était rendu en mission en 1995 à Seattle, terre du géant Amazon qui venait tout juste d’être créé. Il y a donc de la copie dans l’air, mais de la copie très réussie.
Les deux entreprises sont maintenant concurrentes, elles vendent toutes deux des millions de produits de toutes sortes. Et si Alibaba réussit à vendre à des prix si compétitifs, c’est que son modèle est pourtant différent. Il privilégie le référencement de masse, mais prélève une commission deux fois moins élevée que d’autre plateformes, mais à des millions de commerçants, de l’ordre de 7 à 8%. Pour vendre leurs produits, les commerçants sont incités à souscrire à des services complémentaires et payants (les bannières publicitaires, meilleur référencement sur les moteurs de recherche, le système d’enchères inversées,…). Le modèle est plus proche du Bon Coin que d’Amazon.
Alibaba a du coup été plus rentable beaucoup plus tôt, avec une marge de plus de 25%.
Alors que la croissance chinoise connaît un ralentissement avéré, Alibaba se tourne de plus en plus vers les clients internationaux, c’est le cas avec des opérations comme le Single Day, qui est avant tout une grosse opération de communication. Les vendeurs français pourront vendre sur AliExpress, un site dérivé d’Alibaba d’ici à la fin de l’année, avec les mêmes commissions, avec des partenariats avec des entreprises locales pour l’aspect logistique. Produits Made in France et site chinois, modèle gagnant ?
