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Après l’effondrement du viaduc de Gênes, quelle sécurité pour Le viaduc de Millau

 

Le viaduc de Millau est un pont à haubans franchissant la vallée du Tarn, dans le département de l’Aveyron, en France. Portant l’autoroute A75, il assure la jonction entre le Causse Rouge et le Causse du Larzac en franchissant une brèche de 2 460 mètres de longueur et de 343 mètres de profondeur au point le plus haut, dans un panorama de grande qualité et avec des vents susceptibles de souffler à plus de 200 km/h.

Aménagement d’importance nationale et internationale, et maillon de l’autoroute A75 permettant de relier Clermont-Ferrand à Béziers, ce projet a nécessité treize ans d’études techniques et financières. Les études ont commencé en 1987 et l’ouvrage a été mis en service le 16 décembre 2004, trois ans seulement après la pose de la première pierre. D’un coût de 320 millions d’euros, il a été financé et réalisé par le groupe Eiffage dans le cadre d’une concession, la première de ce type, par sa durée de 78 ans dont trois de construction1, définie par le décret no 2001-923 du 8 octobre 2001

L’architecte du viaduc est le britannique Norman Foster.

Le consortium de construction du pont comprend la société Eiffage TP pour la construction des piles en béton et les viaducs d’accès, la société Eiffel pour le tablier métallique, la société Enerpac pour le poussage hydraulique du tablier, la société Appia pour l’application du revêtement bitumineux formant la chaussée sur le tablier et la société Forclum pour les installations électriques. Ce sont en fait tous les métiers du groupe Eiffage qui ont participé au chantier.

La seule entreprise d’un autre groupe ayant eu un rôle « noble » sur ce chantier est « Freyssinet », filiale du groupe Vinci spécialisée en précontrainte, qui s’est vue confier la mise en place et la mise en tension des haubans, la filiale de précontrainte du groupe Eiffage s’étant chargée de la précontrainte des têtes de piles.

La maîtrise d’œuvre a été confiée à la SETEC, branche Travaux publics et industriels, et en partie à l’ingénierie SNCF.

La technique du tablier en acier et le poussage hydraulique du tablier (solution lauréate issue du concours « Mise au point et étude complète de la solution métallique lancée ») ont été conçus par le Bureau d’études liégeois Greisch (BEG) dont les études d’exécution comprenaient les calculs généraux et calculs de résistance aux vents de 225 km/h, les calculs des phases de lançage, le dimensionnement et le calcul du tablier, des pylônes et du haubanage, le dimensionnement des équipements, la conception des méthodes d’exécution et des ouvrages provisoires. Enfin, en suivant une procédure déjà appliquée pour de multiples ponts et viaducs haubanés par ses ingénieurs, Greisch assura sur place une assistance aux opérations de lançage, de montage et de mise en place des pylônes, et de mise en œuvre des haubans sous le contrôle en temps réel du centre de calcul de l’université de Liège en Belgique.

Bien que le viaduc soit interdit aux piétons, il a cependant été accessible à quelques occasions en 2004, 2007, 2012 et 2014.

Peu de temps avant l’inauguration du viaduc en décembre 2004, 19 000 promeneurs et coureurs de la balade des trois viaducs ont eu la possibilité de parcourir l’ouvrage jusqu’à la pile P1.

Le 13 mai 2007, 10 496 coureurs ont pris le départ de la place du Mandarous, dans le centre de Millau pour une course de 23,8 km. Après être montés sur le Causse Rouge, côté nord, ils traversent le viaduc puis reviennent sur leurs pas. La distance totale parcourue est de 23,8 km. Cette course d’endurance dans la nature est imaginée par Odile Baudrier et Gilles Bertrand, déjà à l’origine du premier trail en France douze ans plus tôt116,117. Alors qu’initialement la manifestation ne devait pas être renouvelée118, une course à pied Eiffage du Viaduc de Millau a finalement été réalisée les 13 mai 2012 et 18 mai 2014

Sécurité

Le viaduc nécessite une surveillance permanente : en plus des contrôles techniques, despatrouilleurs arpentent les 2,5 km d’autoroute suspendue pour prévenir les automobilistes imprudents qui stationnent pour prendre des photos.

Depuis peu, les patrouilleurs redoublent de vigilance face à une nouvelle mode : le base-jump, qui consiste à sauter d’une falaise ou, en l’occurrence, du viaduc, muni d’un parachute ou d’une combinaison de vol. Adrénaline assurée. Surtout si
l’on brave l’interdiction en même temps que le danger.

À quelques kilomètres au Sud de Millau se trouve le Pont du Gard, classé au patrimoine mondial de l’humanité. Les architectes romains imaginaient-ils que leur oeuvre tiendrait encore debout 2.000 ans plus tard ? Le Viaduc de Millau, lui, est garanti pour 120 ans !

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