Au-delà de la parité à Paris : la parité a – t – elle un sens ?
Anne Hidalgo voulait faire mieux que la règle à Paris, elle vient d’échapper à une lourde amende pour ne pas avoir respecté la loi sur la parité hommes/femmes.
Alors, il existe différents niveaux de parité. Par définition, la parité, c’est 50/50, ou même 40% la loi Coppé Zimmerman entrée en vigueur il y a 10 ans pour les conseils d’administration des entreprises privées. Pour l’administration publique, le seuil est fixé à 60%.
Mais à Paris, en 2018, 69% des postes de direction ont été attribués à des femmes. C’est donc illégal. Anne Hidalgo, maire de Paris, a justifié ce chiffre par une volonté et une détermination inébranlables » de « briser le plafond de verre et assurer l’égalité entre les femmes et les hommes dans la fonction publique ». “Il faut forcer beaucoup plus les possibilités pour les femmes d’accéder à des postes à responsabilité”, a-t-elle rajouté.
L’amende de 90 000 euros était censée pénaliser la ville pour avoir nommé plus de femmes que d’hommes à des postes de direction. Mais le gouvernement français a fait marche arrière sur cette décision, grâce à l’intervention du ministre de la fonction publique et une entente cordiale de la maire de Paris avec l’exécutif.
Les choses commencent aussi à bouger dans les 120 plus grandes entreprises françaises : les femmes représentent désormais 46 % des conseils d’administration des entreprises. Hervé Borensztejn, associé chez Heidrick & Struggles, à propos de la loi Coppé-zimmerman qui a fêté ses 10 ans cette semaine : « Lorsque la loi a été votée il y a 10 ans, les femmes ne représentaient que moins de 20% des conseils d’administration de ces entreprises. Le nombre de femmes à ces postes a donc doublé. C’est un progrès majeur pour la parité des sexes dans ces conseils d’administration. »
Sahara Cohen
https://www.youtube.com/watch?v=FZ1Hlp5hmRU
Anonyme
4.5