Au Musée du Luxembourg, Pissarro fait l’éloge de la campagne
Si jamais vous ne vous sentiez pas rassasiés par la belle exposition organisée par le Musée Marmottan-Monet sur Camille Pissarro, il vous est possible de poursuivre l’exploration de son œuvre grâce au Musée du Luxembourg. Avec l’exposition « Pissarro à Éragny », l’institution parisienne se démarque en réalisant un coup de projecteur sur les vingt dernières années de la vie de l’artiste. Communion avec la nature, éloge de la vie simple, bonheur des paysages… Retour sur une exposition qui donne envie de se mettre au vert ! .
Lorsque l’on parcourt les couloirs de la nouvelle exposition du Musée du Luxembourg, on ne peut s’empêcher de penser au chef-d’œuvre de l’écrivain américain Henry David Thoreau : Walden, or life in the woods. Même si les situations ne sont pas véritablement similaires, l’écrivain et pionnier de l’écologie et le peintre impressionniste ont en vérité beaucoup en commun. Chacun, arrivé à un tournant de sa vie, chercha à mener une existence plus en adéquation avec la terre, désireux d’une vie saine et en quête d’authenticité véritable, loin de la foule déchaînée.
Cette utopie dont il rêvait depuis tant d’années, Camille Pissarro la découvrit dans le petit village d’Éragny, où il commença par louer une maison de campagne dans laquelle il pouvait loger sa compagne et leurs huit enfants. Huit ans plus tard, Claude Monet avança une somme d’argent à son ami Pissarro, permettant aux premiers des impressionnistes de s’installer définitivement à Éragny, tout en le délestant de frais de locations importants.