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Baby-boom ou pas baby-boom : sortirons-nous plus nombreux du confinement ?

La hausse de la démographie est sans aucun doute un levier permanent pour faire repartir durablement la croissance. Et pendant une période de confinement et d’inactivité, on pourrait s’attendre, dans quelques mois, à une recrudescence de naissances.Mais n’oublions pas que le contexte est peu propice à procréer. Comme un projet d’investissement, les projets familiaux sont reportés. Cela inclut les mariages, fêtes de famille mais aussi les projets de bébé. En temps de crise, généralement, la crainte induite n’incite pas à se lancer dans l’aventure d’une nouvelle parentalité, avec tous les coûts associés alors que beaucoup d’emplois ne sont plus pérennisés. D’ailleurs, le plus récent baby boom a eu lieu après-guerre, après 1945, dans une période de soulagement, de joie et d’espoir, et non pendant la guerre où, au contraire, les naissances ont été beaucoup plus faible.«La plupart du temps les crises économiques sont plutôt associées à une baisse de la natalité, et une reprise économique souvent à une hausse de la natalité» explique Richard Marcoux, professeur de sociologie à l’Université Laval, au Canada.Mais les sociologues ne sont pas tous d’accord. Du côté de la Suisse, Yves Dufour, psychologue lausannois, érige la sexualité et la natalité comme « une forme irrationnelle réponse à la peur ». Sociologiquement, dans les situations de stress ou les guerres, l’instinct de survie se manifeste et les gens procréent davantage. » 

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Pour autant, il ne faudrait pas que ces naissances soient des naissances non désirées.  Les professionnels de l’IVG (Intervention Volontaire de Grossesse) ont signé une tribune en ce début de mois pour avertir sur les difficultés que les femmes rencontrent pour effectuer leur UVG en ce contexte épidémique, le ministre de la Santé qui, il y a quelques semaines encore, s’opposaient au rallongement du délai pendant lequel l’avortement peut avoir lieu, s’est cette fois montré plus ouvert à une prochaine prise de décision…

 

Retour d’expérience du côté de la Chine : s’il est encore trop tôt pour compter les bébés, les divorces, eux, ont bien connu un boom en sortie de confinement.

Marion Kephas

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