Banlieue et violences : la vraie faille de l’Etat, c’est de ne pas savoir être garant de l’ordre
Il y a eu l’élément déclencheur, l’accident d’un motard sans casque poursuivi par la police, et il y a les réactions dans les quartiers. Entre incendies volontaires, dégradations, embuscades et tirs vers les policiers ou les pompiers, ce sont maintenant plusieurs départements franciliens qui sont touchés.Les forces de l’ordre s’inquiètent, parce qu’elles opèrent à effectif réduit et que dans le même temps, pour décharger les prisons en temps de coronavirus, les délinquants condamnés à de petites peines ont été remis en liberté.Un syndicat dénonce la consigne donnée de « ne pas trop appuyer les contrôles » liés au confinement dans les cités, voire même « d’éviter tout contact ». Fermer les yeux, en somme, faire le dos rond. Minimiser les violences, comme l’a fait Christophe Castaner qui ne s’était pas exprimé jusque là sur le sujet. La politique de la peur de ne pas être à la hauteur.Quand l’incendie d’un commissariat ou la pris en guet-apens de forces de l’ordre ou de pompiers sont qualifiés « d’incidents sporadiques », c’est que l’Etat n’a plus du tout le contrôle sur la sécurité de ces quartiers et n’assume pas son rôle de garant de l’ordre public.Devrait-on utiliser l’armée ? C’est ce à quoi Eric Ciotti appelle. Inhabituel certes, mais ce serait une mesure forte et symbolique pour ramener l’autorité de l’Etat.
Sahara Cohen
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