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Benjamin Griveaux : la clef de voûte de LREM

Benjamin Griveaux, Bourguignon de 39 ans, vient de remporter largement la 5e circonscription de Paris face à la députée socialiste sortante Seybah Dagoma le 18 juin dernier. Celui qui compte parmi les premiers soutiens d’Emmanuel Macron a obtenu 56,27% des voix dans la 5e circonscription de Paris, réputée être un bastion socialiste. « Je suis né et j’ai grandi en province. À mon arrivée à Paris, c’est dans le 3ème arrondissement que j’ai connu mes premiers engagements politiques, un arrondissement qui a toujours su accueillir les idées neuves et les libres penseurs. Je m’étais également engagé auprès de Michel Rocard, au sein du club de réflexion « A gauche, en Europe », dès sa création en 2003. Je retiens une leçon de cette rencontre avec Michel Rocard : la chose la plus précieuse pour un responsable politique, c’est sa liberté. »
Il faut dire que celui qu’on appelle « bébé Macron » et qui était porte-parole pendant  toute la campagne présidentielle, fait partie du premier cercle d’Emmanuel Macron depuis 2015.
  Il est aujourd’hui secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances dans le gouvernement Philippe II alors que les rumeurs le mettaient à la tête du parti  EM. Il  se retrouve donc à Bercy, avec Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, venus de LR.
Souvent comparé à Emmanuel Macron, ce trentenaire (marié à une avocate,  deux enfants  de 3 et 5 ans) – ils n’ont tous les deux que huit jours d’écart -, possède le profil type recherché par le chef de l’État pour «renouveler». En effet, il possède une expérience politique sérieuse et une solide connaissance du privé. Diplômé de Sciences Po et de HEC, il a commencé par militer au PS, aux côtés de Dominique Strauss-Kahn, sous la houlette de Michel Rocard. En 2008, il est nommé vice-président du Conseil général de Saône-et-Loire, alors dirigé par Arnaud Montebourg. Quatre ans plus tard, il intègre le cabinet de la ministre de la Santé Marisol Touraine, où il restera jusqu’en 2014, avant de partir dans le privé pour s’occuper de la communication du groupe d’immobilier commercial Unibail-Rodemco dont il a démissionné pour suivre Emmanuel Macron. « J’ai toujours exercé un métier en plus de mes engagements politiques, afin de ne jamais dépendre de logique de parti ou d’appareil »
Ce qui dévoile le mieux le jeune ministre c’est son livre paru chez Fayard en 2012 « Salauds de pauvres » (clin d’œil à une réplique du film « La Traversée de Paris ») qui dénonce  les clichés dévastateur                               de l’assistanat
Cet ouvrage se propose de démasquer les mensonges assenés quotidiennement au sujet des « assistés » : non, ils ne gagnent pas plus en restant chez eux qu’en allant travailler ; non, la France n’est pas, et de loin, le pays européen le plus généreux avec les personnes défavorisées ; non, les étrangers ne débarquent pas par milliers pour bénéficier de notre système social.
En s’interrogeant sur l’assistance aux plus démunis, Griveaux renouvelle le regard porté sur la nature de notre État social et sur sa pérennité. Il y  rappelle  que la République a choisi la solidarité et pas la charité.
 Il propose six mesures concrètes et inédites pour refonder notre État providence à bout de souffle et dessine ainsi les contours d’un « État d’investissement social » performant. Nul doute que cette analyse sur la pauvreté, l’exclusion et l’accès au droit infléchira son action pendant son séjour à Bercy….

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