Bernard Arnault, pour le PLD, ce ne serait pas du luxe ?
Le brillant patron de LVMH, une des entreprises du CAC40 les plus connues dans le monde, et pour des raisons très positives, est venu au journal de France 2 ce week-end. Il y a exprimé ses idées très claires sur la pertinence et l’importance du libéralisme dans le monde et en France plus spécialement, s’étonnant au passage que des idées qui ont montré leurs limites y sévissent encore.
Je doute que ce monsieur soit pleinement libéral, encore moins probablement libertarien, mais qui sait, on peut rester optimiste. Toujours est-il que lorsque je l’entends éviter de prendre quelque position politicienne que ce soit, éviter de se mêler d’autre chose que les affaires ou les projets qu’il porte, on regrette que si peu de ces gens en vue fassent de même en ce pays. Vivre et laisser vivre…
En l’écoutant, je me suis pris à imaginer que pour 2017, et peut-être au-delà, M. Arnault se dévoile un peu plus politiquement, au point de candidater et prendre les rênes du PLD. Quel coup de fouet sans doute. ! Voilà quelqu’un qui aurait une exigence, une rigueur, une ambition à la hauteur des enjeux de la liberté dans ce pays, on est en droit de l’imaginer. Le luxe au service de la liberté…
Il faut reconnaître qu’il n’est pas facile d’être à la tête d’un parti, surtout un parti qui promet la liberté. Il est en effet beaucoup plus facile de promettre monts et merveilles, un RSA par-ci, un petit coup de pouce par-là, une loi protectionniste par-ci ou encore un monopole minable par-là.
Il faut passer son temps à s’associer voire à s’acoquiner avec telle belle influente aux dents blanches, mais aux exigences de diva. Ou miser sur un businessman au look vaguement bobo, souvent aux idées incertaines, mais dont la renommée devrait – forcément – donner du crédit aux nôtres. Pour finir par devoir recommencer, car tous ces braves gens n’ont en réalité que peu de motivation pour la liberté, s’ils en ont pour le PLD, qu’ils ne voient en réalité que comme une marche vers leur gloire.
L’avantage avec un Bernard Arnault, ce n’est pas tant sa fortune, mais surtout qu’il n’aurait rien à prouver, aucun enjeu de gloire personnelle. De plus, il mettrait probablement en place une équipe et un mode de fonctionnement centrés sur une performance sans équivoque. Un boom en perspective.
Cela serait d’ailleurs l’occasion de mettre au clair ce que devrait être la performance du PLD, ou d’un parti libéral – enfin, presque – de manière générale. Que choisirait-il ? Le nombre de membres ? Le nombre de voix ? Le nombre d’élus ? Le nombre d’alliances ? Ou le temps passé à l’antenne ?
Pas très distinctif tout ça… Le nombre de lois abrogées, peut-être ? Ou le nombre d’institutions démantelées ? Mais ça, c’est une fois qu’on est élu…. Finalement, ça motive ses troupes comment, un « parti libéral » ? Par la promesse de la liberté ? Ca me rappelle des trucs en Histoire, pas vous ?
S. Geyres