Bourses européennes : quels secteurs ont gagné et quels secteurs ont perdu face à la crise ?
Au tout début du mois de mars, la crise sanitaire a secoué les indices boursiers, avec des baisses impressionnantes. En Europe, les marchés ont perdu à ce moment-là près d’un quart de leur valeur, alors que la baisse était plus modérée aux Etats-Unis.
Mais face à ces krachs, tous les secteurs n’ont pas été égaux. Les secteur pharmaceutique et informatique ont vu certains titres bondir. C’est le cas en Allemagne de Sartorius (pharmacie), +62% ou en France de Iliad (télécommunications) +33%. Ce qui illustre la tendance générale qui voient les secteurs défensifs – pharmacie, grande distribution ou utilitaires – résister mieux que d’autres valeurs cycliques. Les secteurs les plus pénalisés par des ventes massives ont été ceux de la banque, assurance et énergie.
Mais les analystes financiers remarquent aussi des différences à l’intérieur de secteurs, entre des entreprises jugées plus green et plus engagées au niveau responsabilité sociale et environnementale. Dans le secteur du pétrole, il y a par exemple eu des baisses marquées pour Royal Dutch Shell ou Eni, près de 40%%, alors que d’autres sociétés pétrolières plus engagées sur des produits durables, comme la finlandaise Neste, s’en sont même sorties avec une hausse (+17%).
Difficile de faire des prévisions d’ici la fin de l’année à venir. Il est probable que, jusqu’à l’automne, les marchés demeureront sans vraie tendance de hausse, ni de baisse que les analystes appellent une « latéralisation ». Une grande volatilité, couplée à une grande incertitude.
Sahara Cohen