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Brève histoire du GUD :  C’est quoi, le GUD?

«GUD is back». C’est par ces mots, accompagnés de deux photos à la mise en scène néofasciste et viriliste, que des militants d’extrême droite ont annoncé dimanche soir la réactivation du tristement célèbre Groupe union défense à Paris. Un mouvement mis en sommeil depuis des années auquel avaient succédé le Bastion social puis toute une galaxie de groupuscules comme les Zouaves Paris, dont un certain nombre a fini par être dissous par les autorités. Le GUD, qui a marqué les années 90 notamment par sa violence, est donc de retour.

Une trentaine de militants vêtus de noir, visages dissimulés, prennent la pose devant une banderole d’hommage à deux militants du parti néonazi grec Aube dorée, considéré comme «organisation criminelle» par la justice, tués en 2013 dans une fusillade revendiquée par un mouvement anarchiste. Sur les photos, datées de dimanche et diffusées sur différentes plateformes en ligne, un drapeau à croix celtique, symbole néofasciste, est notamment exhibé. «Gud is back» suivi d’une émoticône «rat», en référence au surnom des gudards (les «rats noirs»), mentionne le message qui accompagne les clichés.

Création et débuts

Le GUD est créé en décembre 1968 au centre universitaire Assas de la Faculté de droit de Paris sous le nom de Union Droit, puis Groupe union Droit, par d’anciens militants d’Occident (Alain Robert, Gérard Longuet, Robert Allo, Gérard Écorcheville, Hugues Leclère, Jack Marchal, Jean-Noël Prade) à la suite de la dissolution de cette organisation le 31 octobre de la même année. L’organisation est créée en vue des élections étudiantes de février 1969. Elle obtient plus de 10 % à Clignancourt, Saint-Maur, Nanterre et Assas.

Le GUD s’affirme durant ses premières années d’existence comme le principal pôle militant de l’extrême droite en France (et même pratiquement le seul en 1969) et se fait connaître par des actions violentes. Par la suite, avec l’apparition de mouvements nationalistes structurés tels que Ordre nouveau, il tient une place de plus en plus marginale, à plus forte raison avec l’émergence comme force électorale du Front national dans les années 1980.

Entre février et mars 1970, le GUD participe à plusieurs affrontements violents contre des militants de gauche et d’extrême gauche à Assas et à Nanterre. L’université Panthéon-Assas est fermée deux jours suite à l’une de ces rixes.

Le 28 novembre 1972, les dirigeants du GUD Patrice Janeau et Michel Bodin, opposés au rapprochement d’Ordre nouveau avec Jean-Marie Le Pen en vue de créer le Front national, partent former le Groupe action jeunesse avec des dissidents d’Ordre nouveau. Une équipe dirigeante alternative prend immédiatement la relève. En 1974, face à la concurrence du GAJ, le GUD est menacé de disparaître durant un temps. En novembre 1974, le GUD devient le mouvement étudiant du Parti des forces nouvelles.

Plusieurs centaines de militants d’extrême droite ont défilé, samedi 6 mai 2023 dans les rues du 6e arrondissement de Paris

Comments

  • LANDREAU
    mai 10, 2023

    Il faudrait que l’on nous dise pourquoi, alors non seulement les ultradroites, voir même les blacks blocks, ont été laissés libres au cours de ces manifestations, dissimulés masqués de la tête aux pieds, alors qu’il existe une Loi en vigueur depuis 2010, interdisant ce type d’accoutrement dans le seul but de ce cacher pour ne pas être reconnu.

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